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vendredi 28 septembre 2012

Facebook. Délire? Religion?


 Le site Facebook m'inspire beaucoup de doléances.

La visibilité du texte.

Ce qu'il y a d.agaçant avec Facebook, est ne peux pas pouvoir corriger sur le champ, les fautes qui sont dues la plupart du temps, à la faible visibilité du lettrage. 
Si je l'agrandis il se perd dans les marges et cela complique encore la tâche. 
J'ai essayé d'écrire d'abord les textes sur un fichier plus gros genre ''Office Word'', puis de le coller en place: succès mitigés. Des fois ça marche des fois non. Et pas moyen de savoir pourquoi, lorsque je vais dans les sites AIDE qui ne m'aident pas du tout. Ces sites proposent des tas d'interventions, et pas une seule qui réponde à mes préoccupations. Il me faudrait un cours sur Facebook, mais est-ce que cela en vaut vraiment la peine? Je m'interroge.

C'est compliqué et confus. 

Facebook reprend avec beaucoup de complications informatiques ce que font les blogues. Après avoir tant bien que mal plus ou moins réussi à me servir du médium ''blogue'' voilà qu'il faudrait l'abandonner, parce que maintenant les choses se passent sur Facebook ou Twitter. 
Dans quelques mois, quelques années au plus, un autre petit malin pondra une nouvelle mouture de la communication généralisée, et le troupeau se précipitera sur ce pré y paître de l'information pour ensuite s'y faire tondre.

À quoi ça sert?

Je me suis aussi posé la question à savoir pourquoi j’écris tout cela et que je veuille le mettre sur mon site Facebook? Là où personne ne le lira bien sur puisque les gens ne lisent plus. Un ami fort en informatique m'apprend dernièrement que sur le milliard(?) d'abonnées à Facebook il n'y en a que moins de 1% qui performent. Les autre se contentent souvent d'ouvrir leur site, après quoi ils l'abandonnent tout simplement. Alors pourquoi continuer?

La réponse est complexe.

Facebook ne m’apporte rien qui vaille dans ma vie privée, et pas plus dans ma vie professionnelle. Du moins dans l'état actuel des choses. C’est une mode, et à ce titre elle influence des tas de gens, dont beaucoup de mes connaissances et de mes amis les plus intimes. Or s’il y a une chose qui me répugne considérablement c’est bien de parler de choses intimes à travers un médium aussi impertinent que Facebook.

L'intimité ?
Déjà que le nom, anglais à n'en plus pouvoir, me donne de l'urticaire.
Par définition l’intimité est une chose qui ne doit pas être galvaudée et offerte en pâture au public. Sur Facebook, tout est public, tout y est indiscret. L’étalage des goûts et sentiments de chacun y atteint des proportions où le mot indécence n’a même plus de sens.

D’autre part comme tout le monde embarque dans cette ‘’chose’’ ce ‘’ machin’’, et passe des heures par jour à y étaler ses couleurs, ses souffrances, ses petits bonheurs, ses goûts, ses opinions, où bref chacun s’y dévoile avec une impudeur qui rend la notion d’intimité et de respect de soi parfaitement incongrue, chacun se croit obligé de réagir à tout, et la plupart du temps ce qu’on y lit dépasse l’imagination en insignifiance. 

On a le sentiment que les adeptes de Facebook cherchent à se rendre intéressants en racontant en large et en travers leurs qualités et leurs vices, tout cela dans le but plutôt indigent d’avoir de l’attention. Il y a de notables exceptions, et je ne doute pas que pour une minorité éclairée Facebook propose un forum de discussion qui doit les enrichir. Mais à quel prix? 
Au prix de leur liberté?

Big Brother.
 
Il y a quelque chose de parfaitement infantile dans cette recherche de notoriété de la part de la masse des abonnés de Facebook, qui acceptent ainsi de renoncer à cette part d’eux-mêmes qui est la plus précieuse, soit leur vie privée.
Partout des voix s’élèvent constamment pour que les systèmes officiels de notre société, les jurisprudences et les institutions, arrêtent de colliger des informations qui servent à ficher tout le monde. Or pendant ce temps que font ces millions de gens qui fréquentent Facebook? Ils se racontent en détails, s’exhibent en illustrant des tranches de leurs existences à l’aide d’images, de propos, de constats, de critiques, de jugements de valeur qui en disent long sur ce qu’ils sont. Plus tard ils viendront se plaindre de ce que les pouvoirs publics ne respectent pas leur vie privée, alors que ce sont eux-mêmes qui racontent tout à leur sujet sur Facebook. 
Les agences privées et gouvernementales n’ont qu’à ouvrir Facebook et à naviguer sur cette toile intimiste, pour tout savoir sur chacun de ceux et celles qui participent à cette orgie d’étalage  de soi-même.
Certes je peux me contenter de n’y raconter que ce qui reste d’ordre public et ainsi apprendre des autres. D’autant plus que comme toutes mes relations y sont, et qu’elles ont toutes délaissées la Poste, le téléphone, ou les blogues au fur et à mesure que Facebook ou Twitter grandissaient, je n’ai quasiment plus le choix si je veux parler aux miens que d’embarquer à mon tour dans cette folie collective, véritable névrose, où la logorrhée informatique atteint des proportions épidémiques.

Le culte des égos.
Je me fais ainsi voler mes amis, mes connaissances. Ma vie doit se passer à pitonner pendant des heures pour pondre des textes, publier des images ou des vidéos afin de garder le contact. Au fur et à mesure que j’apprends à maitriser (pas vraiment) ce médium, mon temps et mes énergies se diluent dans un mélange équivoque et absurde de tentatives de communication qui ne riment à rien, puisqu’il y a tant à voir et à entendre sur Facebook et Twitter qu’en fin de compte, il n’y a plus de communication possible. 
Tout n’est plus que bruit de fond, tapage ambiant, rumeur indigeste, zappage d’une page à l’autre; et si tout le monde se complait dans cette impudicité, plus personne n’écoute ni ne reconnait qui que ce soit; et chacun chacune se raconte, se met en ligne, réagit aux autres dans le seul but d’être écouté, apprécié, commenté, là où les autres ne peuvent plus être que des otages de son soi-même.
Chacun devient au fil des jours de plus en plus noyé dans un marécage de tracas, de soucis, où le sens même de l’information est tellement dilué qu’en fin de compte, il n’y a plus personne parce qu’il n’y a plus de personnalité. Chacun devient au mieux un participant, au pire à peine un individu, dépouillé de ce qui fait sa spécificité, c'est-à-dire sa qualité de citoyen.

Une religion? Oui, mais une secte!
 
Facebook est une religion parfaitement sectaire en ce sens qu’elle oblige ses participants à rendre compte de ce qu’ils sont sous peine d’être oubliés, de disparaître dans le néant de l’anonymat.
Lorsque je critique Facebook, les blogues ou Twitter, je me fais dire par mes amis et mes connaissances les plus proches et les plus anciennes, que je ne suis plus dans le coup. Et sans nuancer, ces amis m’abandonnent et cessent de me parler, puisque selon les critères de Facebook, nouvelle religion de la communication, je ne suis pas parlable. Je suis donc de facto excommunié, et au fond je me demande si je ne suis pas gagnant d’être ainsi expulsé de ce monde de bavardage où tout n’est plus que bruit?
Julien Maréchal
Montréal

1 commentaire:

JmL a dit...

Personnellement, j'ai désactivé mon compte Facebook.
Depuis, c'est comme si cela n'avait jamais existé :)