Translate

vendredi 3 mai 2013

Bonjour La Police!



Montréal, ville assiégée par la sottise
Le ménage du printemps se fera en novembre prochain.

Parce que bien évidemment dans l'état actuel des choses, les élus à l'Hôtel de Ville de Montréal, ou du moins ce qu'il en reste, n'osent pas faire trop de vagues. Il y a bien le Maire par intérim Michael Applebaum qui pose des gestes, comme celui d'exclure une firme d'ingénieurs-conseil des postulants aux contrats de la ville pour 5 ans, les autres annoncent des changements (pour la plupart cosmétiques) dans la manière de faire les choses dans l'avenir.

Si le passé est garant de cet avenir, les mêmes individus qui s'affichent depuis plus ou moins 10 ans au Conseil de Ville vont tout simplement se représenter et pensent être élus. Une fois en place, ils feront du pareil au même et nous n'en sortirons pas.
Le vocabulaire sera ajusté de même que la gestuelle, mais la manière de faire les choses restera la même.

Passons donc aux actes.
Le règlement P-6

Il est carrément indéfendable peu importe qu'une majorité frileuse se soit prononcée  pour son maintien au dernier vote. En ce moment c'est la Police qui tient, c'est le cas de le dire, le haut du pavé.

Bientôt il n'y aura plus moyen de descendre nulle part dans les rues, sans devoir déposer au poste de police son itinéraire. Il y a quelques jours la Police a interpellé des mamans et des bambins qui traversaient la rue au feu vert, pour signifier aux automobilistes que l'intersection De Lorimier et Saint Joseph est dangereuse pour les enfants. 

La Police est intervenue en invoquant le règlement P-6 pour interdire ces manifestations illégales. Le bon Ian Lafrenière, le commandant coincé et engoncé dans sa dialectique emphatique pathétique, toujours à défendre chez ses policiers les moindres gestes, surtout les plus abscons et les plus brutaux, a marqué une pause, l'évidence étant que ses policiers sont parfois des imbéciles, même si la chose ne se dit pas comme cela.

Ce règlement P-6 est devenu pour les policiers en mal d'interventionnisme musclé, un prétexte constant à tous les abus.
Et ne venez pas me dire qu'ils appliquent ce règlement à contrecœur. Il n'y a qu'à regarder ou lire les nouvelles, pour constater que ces agents de police jouissent considérablement de l'expression de leur force contre des citoyens inoffensifs.
Cela saute aux yeux. Il y a en ce moment de nombreuses associations, des députés et des conseillers qui s'insurgent contre cette dérive policière absolument malsaine. Mais de là à abroger ce règlement, ou à tout le moins de l'amender, ils ne le font pas. Ils attendent qu'il y ait un ou des morts.

Pourquoi? Mais parce qu'ils ont peur de la Police, et que la Police aime faire peur. Surtout aux citoyens ordinaires, qui sont sans défenses face à leurs agissements de brutes.
Il faudra bien un jour ou l'autre, et le plus tôt sera le mieux, faire disparaitre ce foutu règlement faiseur de troubles. Sauf qu'entre temps, beaucoup de mal aura été fait, et beaucoup de braves gens auront été interpellés, attaqués, matraqués, arrêtés, contusionnés, tuméfiés, blessés, affligés d'amendes imbéciles, et ce sera aux tribunaux de faire le ménage dans les résultats de cette dérive malsaine.
Les policiers eux, surtout ceux qui se seront conduits comme des sauvages, et auront bousculés sans ménagements des passants, en les accusant de voies de faits et d'obstruction, ou de résistance, seront tous amnistiés quant à leur conduite scandaleuse, et même seront-ils félicités pour leur excellent travail de répression.
Répression de quoi au juste? Mais répression du droit de manifester et de contester démocratiquement des situations odieuses.

Ah mais c'est qu'on ne plaisante pas dans la Police avec la démocratie! 

D'abord dans la Police de la démocratie il n'y en a pas.
Les policiers sont formés comme dans l'armée, et doivent obéir. 
Si on leur dit de tirer sur la foule ils vont tirer sur la foule. 
Avec des balles de plastiques, des bombes lacrymogènes, du poivre de Cayenne, des balles assourdissantes. Ils se serviront de chevaux bardés d'armures anti projectiles. Ils se mettront à cinq ou six pour renverser une frêle jeune fille qui résiste, Ils bousculeront un étudiant jusqu'à lui casser les côtes ou le nez.
Pourquoi?
Mais parce qu'il est dans la rue, et n'a pas demandé de permission pour y être. Mais surtout parce que taper sur des plus faibles parce qu'on a du pouvoir, vous pensez s'ils vont s'en priver hein!
Me semble…!
Vous allez voir qu'un jour ou l'autre, histoire de pousser au bout leur logique répressive, des dizaines, voire des centaines de policiers, vont prendre en souricière une rue au complet. 
Mettons Saint Denis entre Mont-Royal et Roy, vont boucher les sorties aux rues adjacentes, et vont interpeller tous les passants parce qu'ils seront plus de trois à déambuler sur les trottoirs sans permission.

Vous riez? Vous pensez que ça ne se peut pas?
Vous vous trompez. Ils vont le faire d'une manière ou d'une autre et probablement à petite échelle d'abord, et devant l'indolence et l'inertie de la population, vont recommencer jusqu'à ce qu'ils testent la limite de leurs interventions.
Pourquoi feraient-ils cela me demanderez-vous?
Mais parce que c'est jouissif que de mesurer sa force en intimidant les autres. Cela se voit dans toutes les écoles, partout sur la planète, à toutes les échelles. Il n'y a aucune raison pour les policiers de Montréal de s'en prendre ainsi à de paisibles citoyens, mais du moment que le règlement P-6 leur propose de le faire… ils vont se gêner?
Ben tiens.

Quant à Ian Lafrenière je l'ai déjà blâmé pour ses interventions kafkaïennes
(il ne sait pas ce que ça veut dire mais c'est pareil) il veut maintenant se faire passer pour une victime, parce que des maladroits l'auraient ''menacé'' avec de mauvaises caricatures. Le pauvre homme fait vraiment pitié. Il doit trembler de peur, lui qui est protégé par une armée de cosaques, remplis de mépris et de haine pour les citoyens qu'ils ont charge de protéger, et qu'ils agressent collectivement au plus petit et insignifiant prétexte.
Faut-il qu'il y en ait des frustrés de la violence dans les rangs de cette soldatesque malfaisante et incohérente.
Julien Maréchal
Montréal

1 commentaire:

julien marechal a dit...

Montréal le 9 mai 2013

Voici un commentaire, parfaitement subjectif et juste qui donne une image réelle de ce qui s,est passé et se passe encore dans nos rues.



Clément Doyer - Inscrit
9 mai 2013 07 h 07
À huis clos? Étude sociologique?
L'instauration d'un état policier par les libéraux, et le maintien de l'état policier par le PQ méritaient mieux que des sessions secrètes. Qui va venir blâmer les brutes policières qui s'assoyaient à quatre sur une petite fille de 50 kg? Qui va nommer et punir la gang de gros bras qui ont sévi impunément, et continueront de le faire sans se faire inquiéter. Non. On va "étudier " ce qui a pu causer ces débordements, peut-être blâmer Charest pour avoir attisé le feu par exprès. Ce n'est pas ce que nous voulons. Nous voulons voir des flics se faire confronter avec leurs gestes et se faire sacrer dehors du corps qui est supposé protéger les citoyens, et non les assommer. La déontologie? Ils l'ont oublié au vestiaire avant chaque sortie.
Nous voulons que cesse cet atmosphère de "T'es libre de ne pas être content, mais ferme ta gueule, et n'essaye surtout pas de manifester, P6, on a fait de l'overtime pour installer cette situation, maintenant on va aller chercher les centaines de milliers de dollars dans tes poches! Pis on va s'amuser à t'écoeurer et à te faire perdre ton temps, pour que tu comprennes bien qui mène au Québec, et à Montréal!" Nous voulons retrouver nos droits, notre liberté. Nous étions si bien au Québec, nous voilà écrasés. Suis-je assez clair?
Qui osera mettre ses culottes devant le syndicat des policiers? Y aura t'il quelqu'un? j'en doute fort.