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dimanche 13 octobre 2013

À qui se fier ? Les Élections du 3 novembre à Montréal et ailleurs!


À qui se fier? 
Le Pont Champlain.

Une arnaque en précède une autre.
Les élections municipales sont maintenant derrière nous avec des résultats attendus, vue la complaisance éhonté des médias envers le maire maintenant proclamé. Nous aurons droit à des élections provinciales anticipées, puisque Mme Marois pourrait déclencher des élections après les fêtes, étant donné la confusion et les suspicions de corruption qui accablent le Parti Libéral, alors que la Coalition pour l'Avenir du Québec est en pleine déroute auprès des électeurs, si on en juge par les sondages accablants qui circulent. Ce qui ne peut que me réjouir, j’adore le climat électoral. 
Ces élections sont incontournables, le Parti Québécois étant minoritaire, peut être renversé à tout moment, malgré la loi sur les élections à date fixe, adoptée par l'Assemblée Nationale. On conçoit que cette loi a dû prévoir l'exception des gouvernements minoritaires. Donc des élections quelque part au cours de janvier février 2014, mais plus vraisemblable après le dépôt du prochain budget au printemps 2014. Je dirais quelque part en mai-juin prochain.
Cela permet de prendre le pouls des électeurs, de leurs humeurs, et surtout oui surtout, cela nous donne une excellente image de ce que sont au fond nos politiciens. Des politiciens qui sont l’exact reflet de ce que nous sommes, puisque c’est grâce à nous s’ils sont au pouvoir.

Une fois élus, nous avons droit à des sparages, de la langue de bois, des déchirements de chemises sur la place publique, lorsqu’il s’agit de s’indigner dans l’opposition.
Bref du très mauvais théâtre! Je vous accorde toutefois que ce n'est pas toujours le cas. Il y a aussi des moments plus sérieux où les élus font le travail pour lequel ils sont payés.
Cependant par les temps qui courent, l’écrasante majorité de ces politiciens est médiocre. Je n’ai pas dit nulle, mais médiocre. La médiocrité comme son nom l’indique, c’est le mauvais milieu. Le domaine de la stabilité dans l'indifférence généralisée. Cela se traduit le plus souvent par des déclarations emphatiques, infantiles, bref un domaine où la niaiserie domine. Le vacuum en matière d’audace. Et ma foi c’est mieux pour le moment. Mais voyez ce qu’on nous prépare.

Imaginez que ces politiciens médiocres décideraient de faire de ‘’grandes choses’’. On aurait droit probablement à des dérives carrément criminelles. Ils nous flanqueraient une pagaille monstre dans ce qui n’est pour le moment que du désordre géré à la petite semaine.
Ils font donc preuve d’une certaine retenue, en se contentant d’évoquer platement des conjonctures défavorables à des accomplissements.
Nous avons affaire à des épiciers, pas à des penseurs.
Voici un exemple frappant de cette médiocrité qui se dirige vers la criminalité.
C’est quelque chose de rampant.
Le Pont Champlain 

Il a couté en son temps (50 ans) un peu moins de 50 millions de dollars.
Par exemple le Pont Victoria inauguré en 1886, est d’une solidité à défier le temps. On y passe des trains considérablement plus lourds qu'une circulation automobile, et il ne s’use jamais. Personne n’entend jamais parler de travaux de réfection sur ce pont qui exigerait de le fermer. Voyons donc!

Il contrôle avec l’écluse Saint Lambert, la navigation de la Voie Maritime du Saint Laurent.  Autant dire l'économie de la moitié de l'Amérique du Nord! Il faut qu’il soit à toutes épreuves, et il l’est.
Le Pont Champlain aura probablement été mal conçu en son temps c’est possible.  Ses longues travées  supportées par des poutres en béton n'ont pas tenus le coup avec le temps. Ce sont les épandages de calcium, de sel, de graviers, et une circulation 10 ou 20 fois plus grande que prévue, qui l’a usé prématurément. Sans parler qu’au fil des ans on a carrément négligé son entretien.
Quoi qu’il en soit il est réparable, et pourrait lui aussi durer 100 ans, si on en restreignait l’usage, et qu’on évitait de le saloper avec du sel ou des agrégats qui s’infiltrent partout et le ronge jusqu’à la rouille
Je vous dirai une autre fois comment faire. Et à des coûts moindres, que ceux qui consistent à le recouvrir chaque année de produits corrosifs abominablement couteux, puisque non seulement ils ne font pas le travail, mais ils polluent le fleuve en-dessous, et sont en train de dissoudre le pont lui-même.
Au lieu de quoi on parle de le remplacer.
Comme il n’est pas question de le démolir, pour en mettre un neuf à la même place, il va falloir en construire un autre à coté. Pour permettre à la circulation de continuer pendant la construction du nouveau.

Je ne sais pas si vous pouvez vous faire une idée de la chose mais je vous pronostique un formidable bordel. Juste le chantier  avec ses mouvements de machinerie, de grues, de camions, ses tranchées pour faire les abords…c’est complètement insensé comme approche... à coté de cette circulation. Pendant qu’il faut en même temps consolider le vieux pont à grands frais.  On parle pour l'entretenir pendant dix ans d'un montant de 500 millions de dollars. C’est une vision dantesque d’un chantier apocalyptique, infernal… je manque de mots.

Puis les coûts du nouveau pont construit à coté. On a parlé au début d’y investir 300 millions, puis on est monté à 500 millions, puis à un milliard de dollars, en y rajoutant un train. Alors qu’il y a déjà le Pont Victoria qui pourrait s’accommoder d’un train de banlieue. Quelques esprits sans doute bien intentionnés abordent parfois le projet d'un train léger sur l'estacade qui casse la glace en hiver et protège le pont. Cette structure me parait bien frêle pour envisager d'y construire un train même léger, mais bon c'est un autre dossier.

Et maintenant d’un pallier de gouvernement à l’autre, on parle de ce nouvel ouvrage avec ou sans le lien ferroviaire, aux coûts ahurissants, complètement démentiels, de plus ou moins 5 milliards de dollars !
Et on n’a même pas commencé à creuser un trou de pelle.


5 milliards de dollars, donc 5 mille… millions de dollars
En billets de $20.00, un milliard ça remplit  un wagon de chemin de fer.
Et 5 milliards ça remplit, 5 wagons tassés ben dur!
Vous aimez ça les images, ben en v'la!
Jetez un coup d’œil sur le lien suivant, qui illustre la dette américaine. Prenez la mesure de ce que représente un milliard de dollars exprimé en billets de 100, puis multipliez par cinq le tas que vous verrez, parce que j'ai choisi le billet de 20 pour illustrer mon propos. Vous allez tomber à la renverse. Le billet de 20 est en effet plus commun que le billet de 100. Il donne une meilleure idée de ce que représente votre argent.
http://fr.sott.net/article/4739-La-dette-americaine-en-images.

Rien que ça, pour un pont tout ce qu’il y a de conventionnel. Sont complètement fous, et nous prennent pour des poires, des valises, des caves, un tas de pigeons à plumer, et on y va.
Je sais bien que les voleurs et les crapules n’ont pas de scrupules, mais ils y mettent parfois des formes, une façon de nous voler qui s’explique par la conjoncture, les délais, la politique compliquée, tout ça… mais là dans cette affaire de Pont Champlain, bas les masques!
Ils nous disent en toutes lettres qu’ils vont nous arnaquer, nous voler, nous piller, pis c’est comme ça!
Cette fois, on nous met carrément le révolver sur la tempe!


Ils sont appuyés par ceux qui doivent défendre nos intérêts, ces politiciens  fous de pouvoir malsain, dominés par ce qui se fait de pire comme racaille entrepreneuriale.
Ont-ils des excuses? Oui ils en ont une. Mais c’est une circonstance aggravante. Ce sont des ignorants qui ne comprennent rien à rien. Ils n’ont pas la moindre idée de ce qu’est un pont, ou un ouvrage structurel quelconque. Ils répètent comme des ânes bâtés, les évaluations faites par des voyous cravatés, qui usent d’un jargon débile pseudo technique.
Ce sont des gobeurs patentés de sornettes. Des avaleurs de couleuvres!


Et les quelques honnêtes gens qui s’agitent encore dans les couloirs des pouvoirs, n’en reviennent pas de tant d’effronterie, restent là bouché bée. Sauf, il faut lui rendre cette justice, Richard Bergeron, qui crie à qui veut l’entendre, qu’un pont à 5 milliards de dollars, ça n’existe nulle part sur la planète!

Mais bon, ce pauvre Richard Bergeron,  a lui aussi ses lubies. Comme son chantier de tramways, qui va mettre des tranchées dans toute la ville pour les prochains 20 ans, et ça aussi ça va prendre des milliards.
Vous en doutez?

Le Pont de Millau 
Le plus extraordinaire ouvrage en matière de pont haubané, qui s’étire sur 3 kilomètres et est construit à mille pieds dans les nuages pour passer au-dessus, vous m’avez bien lu, au-dessus de la vallée de Tarn, et relie la France à l’Espagne.

Il est plus haut que la Tour Eiffel, ce pont qui flotte dans les airs. Il a couté en 2004,  (pas en 1960!) 400 millions d’euros. Soit 700 millions de nos dollars actuels.
Le travail a été complété en 3 ans, et porte une garantie de 125 ans.


Je veux bien qu’il soit sur la terre ferme, mais quand même. C’est non seulement un ouvrage d’une technologie la plus avant-gardiste qui soit, mais c’est aussi une œuvre d’art comme il s’en fait peu.

Un véritable tour de force, un chef d’œuvre!

Et nos malfrats veulent nous construire un pont banal pour la circulation, qui va traverser le fleuve, aux coûts de 5 milliards de dollars, soit près de 7 fois le prix du Pont de Millau ?
Parmi les arguments qui sont avancés pour justifier un investissement si extravagant, on trouve celui qui veut que pour construire le nouveau Pont Champlain, il faudra le penser pour les prochains 100 ans. Ce qui ne tient pas la route, étant donné que 100 ans, cela dépasse l'idée même que l'on se fait de la permanence des moyens actuels de se déplacer. 
Y aura-t-il encore des voitures dans 100 ans, et si oui, comment fonctionneront-elles? Le travail qui nécessite le déplacement deux fois par jour de centaines de milliers d'automobiles individualisées, sera-t-il encore de mise dans 50 ou100 ans? On peut en douter non?
Vaste débat prospectif.
Bien évidemment si on construit un nouveau pont à coté du premier, il faudra continuer à entretenir le premier en même temps qu'on construira le second, ce qui va complexifier le chantier (et comment!). 
Puis ensuite il faudra probablement démolir le premier pont, de manière écologique, soit le démonter pièce par pièce, ce qui va couter plus cher que la construction du deuxième. À moins qu'une fois débarrassé de sa lourde circulation, on entreprenne une rénovation majeure du premier pont, laquelle rénovation s'échelonnera sur plusieurs décennies. Vous imaginez le pactole pour les entrepreneurs? Essayez pour voir! Quant à la réorganisation de la circulation pendant toute la durée de cet interminable chantier, je n'arrive pas à me faire une image de la chose. 
Il rentre dans ces analyses d'autres problèmes, comme ceux de la démolition de l'autoroute Bonaventure, et des accès au Pont Champlain actuel, ainsi que les bretelles de l'île des Sœurs. 
Tout ça pour permettre aux automobilistes de mieux rouler dans dix ou quinze ans?  Êtes-vous seulement capables de vous faire une idée visuelle d'une telle folie, alors que les accès et bretelles du nouveau pont vont s'enchevêtrer avec celles du vieux pont ? Tout cela en alternance avec la construction à quelques kilomètres de là de l'Échangeur Turcot, autre contrat pharaonique ? Non mais pour qui nous prennent-ils ces planificateurs démentiels?
Je vous signale ici qu'un peu plus loin vers l'ouest, le Pont Mercier lui aussi est une ruine, qui nécessite chaque année des investissements ahurissants, alors qu'il a toujours peu ou prou une voie de circulation fermée, pour cause de perpétuelles rénovations.

AUX VOLEURS!


C’est le gouvernement Fédéral qui en fait l’annonce, avec le gouvernement du Québec, et l’approbation de l’administration de Montréal. Celle-là même qui nous vole depuis plus de 10 ans, et qui cherche à se faire réélire le 3 novembre.

Et le bon peuple regarde tout cela passer, comme il a regardé passer cette effroyable conspiration, qui nous a valu de nous faire dépouiller de plus de 40 milliards de dollars lors de l’affaire de la Caisse de Dépôts et Placements du Québec.

Jamais vu, ni entendu, un tel concert de silence accablant pour l’intelligence, devant tant de crimes que ce qui se passe sous mes yeux.
De toute évidence, devant la férocité et la voracité de ceux qui nous tiennent en otage, les Québécois et les Montréalais sont anesthésiés, sont  figés d’effarement, sont mesmérisés d’incompréhension.
En fait ils sont à la fois si stupéfaits, qu’ils en sont abrutis, assommés, incapables de réagir. De vrais moutons qu’on mène à l’abattoir, et qui se bousculent à qui y arrivera le premier?

Un article du Devoir ce matin (13 octobre 2013), nous dit que 61 % des Montréalais ne veulent pas de celui qui mène  dans les sondages. Et pourtant c'est lui qui est élu.Pourquoi?

Parce que +-60% des montréalais ne votent pas.

Ce sont uniquement les membres des partis politiques, avec leurs amis, leurs familles et leurs clans (et quelques citoyens qui ne font pas le poids) qui vont voter.
Alors forcément, ce sont ces partis corrompus qui vont prendre le pouvoir.
Avec la complicité silencieuse de ceux et celles qu’ils veulent dominer pour les prochains 4 ans. Pourquoi pas pour la prochaine génération? Allez mes chers mis, rendormez-vous, les bons gars veillent sur vous. Vous allez vous faire avoir! Oh que oui! Tant pis!

Qu’est-ce que le Pont Champlain vient faire dans ces élections? 
Il vient illustrer la politique avec un très petit, minuscule ‘’p’’… aux conséquences funestes. 
L’inimaginable en fait d’arnaque a un nom, et c’est Montréal.


Julien Maréchal