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vendredi 14 novembre 2014

Rosette Philae et Tchouri 67-P La comète qui fait la différence!


Montréal le 13 novembre 2014
L’exploit du couple Rosette-Philae autour de la comète Tchourioumov-Guerassimenko. Affectueusement nommée Tchouri 67-P.
Outre le fait que cette aventure spatiale… qui s’étend sur plus de 20 ans… constitue un condensé de ce que l’imagination humaine peut faire de mieux, lorsque plus de 20 nations et des milliers d'entreprises collaborent ensemble pour réaliser un tel exploit… remarquable entre tous…il faut s’attarder ici à d’autres considérations plus terre à terre. Elles mettent en évidence l’importance qu’il y a pour la Paix dans le Monde de multiplier de telles coopérations.
On a bien tort de dire ici et là que cette aventure a ‘’coûté’’ deux milliards de dollars. C’est tout le contraire bien évidemment. Ces deux milliards n’ont pas été engloutis dans une œuvre de destruction, comme c’est le cas lorsque les nations se font la guerre. Mais dans un chef d’œuvre de recherche scientifique, doublé de plusieurs exploits technologiques. Lesquels ont dans un premier temps et directement, permis pendant plus de 20 ans la création de plus de 2,000 emplois chez des ingénieurs, des scientifiques, des informaticiens, des chimistes, bref toute une communauté qui a bénéficié de cette démarche qui doit faire la fierté de toute l’humanité.
À cela il faut ajouter très vraisemblablement, que cet investissement aura à son tour généré des dizaines de milliers d’emplois secondaires. Ne serait-ce que dans la mise au point, la fabrication, la réalisation, et l’organisation d’une telle entreprise.

Et que dire de tous ces gens qui depuis le ''réveil'' du couple Rosette-Philae en janvier 2014, travaillent nuit et jour à suivre cet engin aux confins du ciel, afin de lui permettre d’accomplir sa destinée ? D'autant plus que lorsque la comète contournera le Soleil, la sonde Rosetta l'accompagnera encore pendant un an, et nous transmettra de nouvelles informations sur la composition et la formation du système Solaire.

Il n’y a personnes, qui ne soit directement ou indirectement tributaire des bienfaits immenses et incommensurables qu’apporte l’Exploration Spatiale. Chacun possède de nos jours qui un ordinateur, une tablette, un téléphone intelligent, héritiers de tous les satellites qui nous surveillent, nous informent et nous protègent. Alors qu’ils virevoltent au dessus de nos têtes. Pensez au seul GPS, et vous avez déjà une idée de ce que cela représente comme gain social.
J’évalue personnellement de nos jours l’apport quotidien en emplois de l’aventure spatiale, à plusieurs dizaines de millions d’individus, de familles, d’entreprises avec leurs employés, qui vivent de cette discipline avant gardiste.

Tous les domaines de la recherche fondamentale bénéficient de cette dynamique économique. Pas un seul domaine de l’activité humaine qui ne soit aujourd’hui arrosée des bienfaits de cette coopération internationale.
L’écologie surtout ne peut plus s’en passer. Les satellites qui planent autour de notre globe, nous en disent long sur ce qu’il convient de savoir sur l’état de notre planète. Encore là, ne serait-ce que dans les prévisions météorologiques, on compte des millions d’emplois.

Toute l’industrie informatique est liée au développement des ordinateurs, qui n’existeraient probablement pas dans leur état actuel sans la Conquête Spatiale. Celle qui dure maintenant depuis plus de 50 ans. Il faut déplorer hélas qu’ici et là des groupes de fous malfaisants se servent de ces formidables avancées, afin de mettre eux aussi à jour leurs agendas criminels. Mais comme on disait autrefois : ‘’ Là où il y a de l’homme il y a de l’hommerie !’’ Facebook est aussi un rejeton de la Conquête Spatiale.

Un immense Bravo à l’Agence Spatiale Européenne, et à tous ses innombrables partenaires, artisans, travailleurs, commentateurs. Ils sont et doivent être considérés comme des bienfaiteurs de l’humanité. Ils œuvrent souvent de façon anonyme, aux premières lignes de l’amélioration de la Condition Humaine.
Et que l’aventure se continue.

Julien Maréchal
Lien pour rêver:
http://www.ipnoze.com/2014/11/18/images-univers-existence/

mercredi 29 octobre 2014

Les fonctionnaires du Québec: Une étude de l'A.M.C.H. Rallye 2000 Qué. Inc. (1998)

Montréal le mercredi 29 octobre 2014

Le dépôt annuel des formulaires de mise à jour de la Corporation des Premières Assises Mondiales sur la Condition Humaine Rallye 2000 Qué. Inc. (1998)
Par Clément Sauriol
Secrétaire-recherchiste de l'AMCH Rallye 2000 Qué. Inc. 

Ce texte en est un d'indignation! C'est comme ça qu'il doit être lu. J'y appelle un chat un chat. Il n'y a dans ce texte ni violence ni manque de courtoisie. Mon propos est général et ne vise personne en particulier, alors qu'il s'adresse à une nomenclature dont les frasques indisposent depuis trop longtemps la majorité des citoyens.
Ayant été candidat à la Mairie de Montréal le 3 Novembre dernier j'ai creusé ce sujet parmi tant d'autres, avec les ressources dont je dispose. Je suis conscient qu'un tel texte peut en indisposer plusieurs, et je ne vais pas m'en excuser. Que ceux et celles qui se sentent visés par mes apostrophes portent ce chapeau s'il leur convient.

Voyage en Absurdie
Vous avez tous vus la bande animée des douze travaux d'Astérix. Vous devez avoir souvenir de cette épreuve, au cours de laquelle Astérix et Obélix doivent obtenir un formulaire dans une maison de fous. Dans laquelle des fonctionnaires absolument idiots, s'ingénient à se renvoyer d'un étage à l'autre nos deux héros, qui cherchent en vain à mettre la main sur le fameux formulaire. Bien sur qu'il s'agit d'une bande animée dans laquelle la réalité est caricaturale vous direz-vous...
Détrompez-vous, cette réalité que des milliers de citoyens et d'entreprises du Québec vivent chaque jour, est mille fois plus imbécile et incohérente que tout ce que les deux dessinateurs Uderzo et Goscinny ont pu  imaginer.

La Corporation de l'AMCH qui m'engage à titre de bénévole, a régulièrement maille à partir avec les abrutis qui hantent le Ministère du Revenu, et le Bureau du Registraire, chargé de la mise à jour des dossiers des entreprises. Et pourtant en fait de sottises et d'imbécilités, chaque citoyen sait à quoi s'en tenir quand il entre en contact avec l'un ou l'autre ministère. 
Que ce soit à la Santé, à l'Éducation, aux Transports, à la Sécurité, partout, quel que soit le bureau, on tombe invariablement sur un tas de niaiseux et de sottes, embrigadés dans une croisade malfaisante, qui n'ont qu'une seule raison d'exister. Soit de justifier la nécessité de leur emploi en multipliant les vexations, en compliquant tout, en refusant la moindre responsabilité. 

C'est avec de pareil suiveux, des gens qui ont abdiqué toute liberté, et qui obéissent aux ordres en bons soldats qu'ils sont, qu'on fabrique en série de ces monstres, qui dans toutes les dictatures emprisonnent, maltraitent, torturent, massacrent d'autres humains. Et par la suite utilisent comme défense de leur abjection, qu'ils obéissaient aux ordres. Comme si cela devait les absoudre de tous les crimes qu'ils commettent au quotidien.
C'est méchant par vocation, et quelque part cela implique une attirance louche pour la bêtise. 
C'est coûteux, incohérent, malfaisant, tellement inouï d'incompétence, que l'intelligence et la raison abdiquent tout sens analytique quelque peu critique, quand on entre en contact avec ces officines de l'absurdité, érigées en fonctions vexatoires. Le comble de ces manœuvres ahurissantes est qu'ils estiment avoir droit à toute la courtoisie du monde. Qu'ils indiquent à toute entrée en matière, qu'elle est la forme avec laquelle ils entendent composer avec vous. Ils exigent et pratiquent cette courtoisie de façade, uniquement pour pouvoir quant à eux, se livrer à tous les manquements, à toutes les violations des droits humains, à toutes les violences embusquées derrière cette politesse de la médiocrité.Vous vous faites donc agresser par des gens qui vous servent un discours sucré, des misérables embrigadés par une politique de la nuisance.

Dans la bande animée citée plus haut, Astérix et Obélix, qui pourtant en ont vu d'autres, deviennent presque fous, à force de tenter d'obtenir le moindre résultat. Ils n'y arriveront en fin de compte qu'en retournant contre leurs adversaires leur propre sottise.

À l'AMCH nous n'entrons en contact avec le Ministère du Revenu et le Bureau de Registraire qu'une seule fois par année. Nous devons remplir deux formulaires. Celui du rapport d'impôt annuel de l'organisation sans but lucratif que nous sommes, et le formulaire de mise à jour de l'état de la corporation. 

Le premier formulaire est celui de notre état financier (nous ne faisons pas d'affaires). Le tout petit financement, nécessaire au fonctionnement de la corporation, est assuré vaille que vaille avec des ventes de sapins de Noël, une opération annuelle de vente de garage, et tout le monde y est bénévole. Notre chiffre de rentrées de fonds s'établit à quelques $30.00 quotidiens sur une base annuelle. Souvent moins.

Le deuxième formulaire doit permettre au public de connaître la composition du Conseil d'Administration et du Secrétariat de la Corporation. Ces deux formulaires représentent quelques dix ou quinze pages d'un jargon tellement compliqué, qu'il ne s'est pas passée une seule année, au cours des 16 dernières, où nous sommes arrivés à les remplir de façon satisfaisante.
Peu importe la manière utilisée, peu importe à qui l'on s'adresse à ces bureaux du gouvernement, il n'y a strictement rien à faire qui puisse seulement permettre un état du dossier qui soit cohérent d'une année à l'autre. 
Ces nonos-là changent chaque année des virgules, des numéros de formulaires. Ils ajoutent des clauses insignifiantes mais incontournables, jouent avec les nerfs des gens, multiplient à l'infinie leurs affreuses paperasses. Le plus effarant dans ces entreprises de démolition des bonnes volontés...qui cherchent ici comme ailleurs à faire marcher l'économie...est justement que les citoyens et les entreprises s'entêtent à œuvrer pour le bien commun. Alors que les fonctionnaires font tout en leur pouvoir pour leur nuire. Pour ces gens-là (les fonctionnaires) tous les moyens sont bons. Leur art tient d'un principe éclatant qui règne sur toutes leurs décisions. La mauvaise foi.

L'idée même d'une efficacité quelconque, si jamais elle les effleure, leur donne des cauchemars. Ils savent de savoir su, que leur emploi dépend absolument et parfaitement, de leur capacité d'inventer au jour le jour, de nouvelles façons de nuire, d'entraver tout mouvement de compétence quel qu'il soit. Ils craignent l'efficacité comme d'autres craignent le sida, l'ébola, la peste et le choléra.

Si jamais un seul fonctionnaire s'efforce de se rendre utile dans ces maisons de l'indigence intellectuelle, il sera traité comme un paria et devra démissionner. Ou bien sera acculé à la dépression, au suicide. Les plus sains d'esprit préféreront démissionner après quelques mois, une fois qu'ils auront pris connaissance à quel point leurs santés morales et intellectuelles seront compromises, s'ils s'entêtent à vouloir faire carrière dans des lieux aussi malsains.


Il n'est pas envisageable dans les bureaux des ministères, qu'on y tolère la moindre efficacité, la plus petite cohérence.

***
Compte rendu des communications entre l’AMCH RALLYE 2000, le Ministère du Revenu et le bureau du Registre des Entreprises.

La Corporation des Premières Assises Mondiales sur la Condition Humaine Rallye 2000 Qué. Inc. (1998).


Le mardi 28 octobre 2014

Encore une journée hallucinante, comme toutes celles qui m’arrivent lorsque j’ai la faiblesse de communiquer avec soit, le bureau qui s’occupe des entreprises, ou le ministère du revenu. Soit dit en passant, j'ignore depuis 16 ans de quel ministère relève le registraire des entreprises. C'est un secret d'État.


J’ai téléphoné ce matin au registraire des entreprises, parce que quelqu’un dans cette officine, a retourné mon paiement des frais d’immatriculation pour 2014 (chèque de $34.00) au prétexte que le chèque doit être envoyé au ministère du revenu.Pourtant j'ai bel et bien fait le chèque au nom de Revenu Québec.

Il appert donc que le registraire des entreprises ne relève pas du ministère du revenu, puisque les fonctionnaires à qui j’ai parlé, disent qu’ils ne se parlent pas entre eux (elles) (sic).


Bref, il se trouve qu’après avoir en vain tenté de démêler cet imbroglio, on m’a fermé la ligne au nez, au prétexte (comme cela adonne bien) que tout à coup il y avait dans les bureaux une alerte d’incendie. Juste au moment où la bonne dame (à son accent, il s’agit vraisemblablement d’une haïtienne d’origine) après s’être insurgée que je ne comprenne pas le fonctionnement de son bureau, commençait à péter les plombs, alors qu’elle voulait que je reste calme.  J'étais comme à l'accoutumée, granitiquement maître de moi. Sauf que cette maitrise n'empêche pas que j'utilise parfois un ton qui se veut convaincant. Chez ces êtres pusillanimes, les variations d'humeur, de tons, les phrases bien faites et les arguments solides, sont interprétés comme autant d'agressions.
C’est donc elle qui s’énervait, me débitait des niaiseries, et refusait de me comprendre. Dans son esprit c’est moi...un des citoyens qui paye son salaire...qui doit la comprendre. Alors que de son coté, elle ne veut rien savoir des problèmes que son bureau me cause. Sans parler de son arrogance.

Elle m’a tout au long de l’échange servit un charabia administratif, embrouillé, au point qu’elle se contredisait à chaque mot, et s’enfonçait dans la mauvaise foi la plus fonctionnarisée, celle qui hante partout ces bureaux-là comme une véritable maladie.


Impossible de résoudre le moindre petit problème (à savoir ici la mise à jour d’un formulaire idiot) avec cette pauvre dame. De toute évidence complètement dépassée par la complexité de sa tâche. Elle ne s’est pas nommée, je ne sais donc pas à qui j’avais affaire. Mais c’était aujourd’hui mardi le 28 octobre 2014 entre dix heures et dix heures trente du matin.


Je me suis donc rabattu sur le ministère du revenu. Et après avoir navigué pendant de longues minutes à travers les récifs des répondeurs automatiques, qui m’envoyaient partout sauf à la bonne place, j’ai pu parler, pendant au moins une demi-heure, avec Mme Svetlana Issakova.


Qui à son tour m’a servie un autre charabia administratif, avec des numéros de formulaires, des explications sur le fonctionnement de son bureau. C’est d’elle que j’ai appris que le ministère du revenu n’a rien à voir (dans un premier temps) avec le registraire des entreprises, dont il utilise toutefois les NEQ qui sont les Numéros d’Entreprises du Québec.

Mais au ministère du revenu on peut aussi identifier les mêmes entreprises, mais sous d’autres numéros, et avec d’autres formulaires encore plus abscons. Histoire de compliquer encore plus des choses qui devraient être simples.

Bref j’ai alors appris que j’avais un crédit de l’an dernier, mais qu’il manquait le formulaire de déclaration des revenus. Que j’ai pourtant envoyé par la poste (par courrier recommandé) avec le chèque, comme je le fais toujours depuis maintenant 16 ans. Je ne compte plus les fois où, malgré d’innombrables appels aux ministères pour obtenir des explications sur la façon de réussir ces pensums immondes, je me suis fait dire par l’un ou l’autre répondant, que la manière dont ils m’expliquent comment je dois fonctionner, est la seule bonne et qu’il n’y en a pas d’autre. 


Le problème vient de ce que chaque fois que je parle avec l’un ou l’autre fonctionnaire, ils me donnent tous des versions de fonctionnement TOTALEMENT contradictoires. En m’affirmant toujours, que seule leur version est la bonne. Je me retrouve invariablement avec deux, trois ou quatre versions, toutes absolument péremptoires, coulées dans l’absolu, dont pas une n’est conforme à l’autre. J’en choisi donc une version au pif, et bien évidemment ça ne fonctionne pas. Ça ne fonctionne tellement pas, que même ce qu'ils me disent est en contradiction flagrante avec le libellé des formulaires qu'ils proposent. C'est tellement bête qu'il y a des documents (d'autres formulaires) qui servent à interpréter les formulaires, les lois et les règlements.

Bref, après une autre demi-heure d’échanges au sujet d’un formulaire versus un autre, il semble qu’il faut que je recommence tout l’exercice du remplissage de ces maudits formulaires, et qu’en plus je vais probablement être mis à l’amende, du fait de mon retard.

Causé par l’incurie et la TOTALE incompétence de ces bougres et de ces bougresses qui disent n’importe quoi.


J’ai envoyé mon rapport d’impôt pour 2012 et 2013 par courrier recommandé avec le chèque pour 2013 et ils ont encaissé le chèque. Donc ils ont reçu mon rapport. Le rapport part toujours avec le chèque, donc ils ont bel et bien reçu le rapport puisqu’ils ont reçu le chèque. Et qu’ils l’ont encaissé. 
Quant à celui de 2014 ils ont reçu le rapport du registraire avec le chèque, comme il est indiqué à la page 8 au bas de leur propre formulaire. Mais ces nonos-là, au lieu d’envoyer le chèque au ministère du revenu à qui il est libellé, me l’ont renvoyé à moi, qui doit maintenant me battre avec deux agences de deux ministères... qui s’ignorent les uns des autres...

Qui par-dessus le marché se contredisent à chaque phrase qu’ils profèrent. Ils ajoutent à la sottise de leurs comportements, ces tentatives sournoises de vouloir me faire admettre que c’est moi qui a tort. Parce que je ne comprends pas comment fonctionne leur foutus bureaux. Eux-mêmes ne savent absolument pas comment fonctionne leur gouvernement (pour qui ils travaillent chaque jour). Et ils me mettent moi le citoyen, en demeure de tout décoder de leurs niaiseries de bureaux.


Analyse quant à cette confusion :

Quelqu’un au ministère du revenu a perdu mon rapport, ou bien l’a jeté à la poubelle, ou à la déchiqueteuse. Parce que le tas d’autres rapports en retard était trop gros. Il fut donc plus simple de tout flanquer aux vidanges, et de mettre les citoyens dans leurs torts. Ces abus et déficiences des ministères du revenu et d’autres du Québec, sont monnaie courante, et défraient presque quotidiennement les manchettes des journaux. 
De temps en temps les journaux nous apprennent qu'ici et là on a jeté dans des conteneurs des dossiers d’hôpitaux. On a oublié chez sa maitresse des documents qui intéressent la Défense Nationale. On a égaré des tas de numéros de dossiers qui ont été envoyé par erreur à des pirates de l'informatique. Les informations qui concernent la vie privée des citoyens trainent en tas à la vue de tous ici et là, et les fouineurs jubilent devant tant et tant d'incurie. 

Et cela n'est rien quand on apprend par une commission d'enquête rendue nécessaire, que non seulement ces fonctionnaires-là sont totalement incompétents, mais en plus ils sont corrompus. Ils vendent des renseignements importants contre des jambons, des billets de spectacles, des bouteilles de vin, des montants d'argents, des prélèvements sur des contrats. Se livrent à des détournements de fonds, de la collusion, du vol, de la malversation. Tous s'en tirent lorsqu'ils se font prendre la main dans le sac, avec des aveux ignobles de cynisme, qui leur assure l'impunité.

Alors pourquoi pas le Tribunal Administratif?


Bien évidemment il y a le Tribunal Administratif à qui on peut adresser nos plaintes. Celui-ci se penchera sur le problème confié, et rendra sa décision ''quelques années plus tard''. En fait, s’adresser au Tribunal Administratif, consiste à prendre un petit problème facile à résoudre avec un rien de compétence au premier niveau (chose qui n’existe pas) et le rendre si énorme, si abominablement emberlificoté dans un ultime jargon administratif, que cela coutera au contribuable plus de mille fois le montant en cause du problème à résoudre en première instance. 


En fait le Tribunal Administratif existe forcément, parce que dans l’administration de première ligne, soit les ministères et officines impliquées, il y a d’innombrables sans-desseins qui font mal leur travail. Le Tribunal existe précisément pour arbitrer des conflits de juridiction et d’interprétation de documents par ailleurs confus, qui n’ont pas la moindre raison d’exister. 
Du moment que chacun ferait son travail correctement, le Tribunal Administratif n’existerait tout simplement pas. Son existence justifie donc l’incompétence crasse qui règne dans tous les ministères, où il y a d’innombrables incultes, bouffis de leur petite importance, et qui fichent la pagaille dans les relations entre le gouvernement et ses citoyens. Et le jour où un dénonciateur sonnera le branle d'une nouvelle malversation, on apprendra que le Tribunal Administratif est lui aussi corrompu, et rend des jugements qui couvrent des pratiques inadmissibles. C'est pour demain soyez-en certains.

Tous ces parasites se fichent précisément du citoyen, sachant qu’il existe une autre instance soit ce Tribunal Administratif, qui s’occupera de départager les arguments des uns contre les autres en embrouillant encore plus la situation quelle qu'elle soit. Sans égards pour l’épouvantable perte de temps et d’argent que tout ce brouet gestionnaire, parfaitement indigeste, constitue. 
Ces parasites-là (oui oui c’est le titre qui leur convient) vivent des existences insipides, insignifiantes, et partant ils jugent comme les leurs, les existences des autres citoyens. Qui ont quand même autre chose à faire de leurs vies, que de les gaspiller à fomenter des complots gestionnaires contre leurs semblables.


Malgré quoi rien n’y fait. Les gens de ces ministères sont toujours aussi arrogants, imbus de leurs titres, de leur petit pouvoir tracassier, et plus ça change plus c’est pareil. C’est comme ça (par la mauvaise foi et l’incompétence érigées en règles de fonctionnement) qu’on y aborde les problèmes administratifs devenus embrouillés. Ils le sont tous.


Toutefois à la décharge de Mme Issakova, elle a reconnu que je n’étais pas le seul à ne pas comprendre comment fonctionne le ministère du revenu (vous pensez que je m’en doutais hein !).

Mais cela laisse entendre que c’est à moi le citoyen de décoder le fonctionnement interne de chaque ministère, si je veux obtenir des services. C’est tellement insensé que cela dépasse l’idée que l’on se fait d’une quelconque intelligence des choses.


Voilà des fonctionnaires qui n’ont qu’une tâche à accomplir, et ils exigent tous chacun d’entre eux, que nous les citoyens, soyons au courant de tout le fonctionnement interne de chaque ministère, bureau par bureau, là ou il y a plus de 250,000 fonctionnaires, qui eux n’accomplissent (mal) qu’une seule tâche. 
Alors qu’ils exigent de nous les citoyens, que nous assimilions tout le fonctionnement de quatre paliers de gouvernement (fédéral, provincial, municipal et scolaire) dont tous les ministères, toutes les agences publiques et parapubliques, ainsi que toutes les sous administrations. On n'a qu'à rajouter à cette liste les MRC, les agences de la santé, les communautés urbaines, les agences de transport comme la S.T.M. et l' A.M.T, et il y en a tellement que ça prendrait un bottin pour seulement les dénombrer.
Ces gens-là sont fous à lier il n’y a aucun doute.


Ils ne comprennent absolument rien du monde réel, alors qu’ils passent leurs pauvres existences dans des bureaux idiots, où on brasse de la paperasse pour embêter tout le monde. Là où justement ils sont complètement coupés de ces citoyens, à qui ils sont redevables, et qu’ils ont pour devoir de servir et non pas le contraire. Ces fonctionnaires-là n’ont que dédain et mépris pour les citoyens qui les font vivre. C’est carrément répugnant !


Mme Issakova va donc m’envoyer tout un tas de paperasses que je devrai remplir selon ses instructions, ce que je vais faire par souci de bonne volonté. Je lui ai dit (et j’espère que cela a été enregistré) que j’étais sur et certain à 100%, que même après cet exercice, que cela ne fonctionnerait pas.

Si par miracle le problème devait se résoudre, il faudra tout recommencer l’an prochain, parce que ce sera une autre personne qui va prendre mon dossier en mains, et qui va à son tour l’interpréter selon une formule qui lui est unique, et qui va contredire toutes les autres. Et tout sera à recommencer encore une fois.

C’est cette gabegie, ce fouillis, cette horreur paperassière que l’on nomme administration, qui coûte des milliards chaque année, et qui bafoue à la fois l’intelligence, la compréhension, l’efficacité, et nous vole nos impôts.

Recommandation:

Ici à l’AMCH notre travail (entre autres), consiste à produire des études sur les dysfonctionnements des administrations. Nous le faisons bénévolement,  et nous suggérons aujourd’hui au ministre du revenu et au premier ministre, qu’ils ordonnent par décret, la destruction de 50% des formulaires pris au hasard dans chaque ministère, et qu’ils licencient dans les 9 mois, la moitié de leur personnel. Ceux-ci se retrouveront sur le marché du travail et devront se trouver d’autres tâches que celles d’empoisonner la vie de leurs compatriotes. Ils passeront à leur tour par les fourches caudines de l’assurance chômage, puis de l’aide sociale, et espérons que cela leur fera voir la lumière, qui plus tard réveillera leurs intelligences, engourdies par des années de fonctionnariat idiot, coûteux, totalement inefficace, et absolument nuisible.


Vous pouvez nous remercier, parce qu’ainsi vous aller effacer non seulement les déficits anticipés, mais vous commencerez rapidement à effacer aussi la dette du Québec. Quant aux services aux citoyens, ils pourront enfin se manifester, en sortant de cette brume compacte dite gestionnaire, qui depuis plus de 50 ans enveloppe toute la société d’une chape d’obscurité dont on ne parvient jamais à se désengluer.

Avec l'assurance de ma considération le plus distinguée. 


Le secrétaire recherchiste de la : 
Corporation des Premières Assises Mondiales sur la Condition Humaine Rallye 2000 Qué. Inc. (1998).


Clément Sauriol

P.S. : Comme prix de ses loyaux services éclairés, qui tous tendent à aider leurs semblables, y compris les honorables membres du gouvernement, la Corporation de l’AMCH Rallye 2000 Qué. Inc. apprécierait que son gouvernement lui fasse parvenir une aide de $20,000.00 (somme très modeste dans l’océan des gaspillages quotidiens qui écrasent les finances publiques) sous forme de subvention, qui nous permettra de nous mieux organiser, et ainsi d’être en mesure de nous rendre plus utiles auprès des québécois. Nous vous montrerons exactement en quoi consiste l’efficacité, ce sera un gain pour tout le Québec.

vendredi 10 octobre 2014

Pierre Karl Péladeau et l'Indépendance du Québec.

Montréal le vendredi 10 octobre 2014

C'est une histoire fascinante que celle de la saga PKP, pour utiliser ici les initiales du principal intéressé, qu'on identifie immédiatement grâce à ces trois lettres. Il est le fils d'un magna de la presse québécoise ... et canadienne. 
Pierre Péladeau, avant de léguer son empire à son fils, s'était affiché ouvertement en faveur de l'indépendance du Québec. En 1995 il avait ouvertement et grossièrement remis à sa place le président de Bombardier Laurent Baudoin, qui avait menacé de déménager le constructeur avionique en Irlande, si le Québec votait OUI à l'indépendance. Pierre Péladeau lui avait dit carrément de fermer sa gueule. L'autre n'avait pas insisté, mais le mal était fait.

Quoiqu'il en soit, on sait dans les principaux quotidiens et hebdomadaires du groupe Québécor qu'on doit y afficher une préférence critique pour un Québec indépendant. Cela n'empêche nullement qu'il y ait des journalistes de Québécor qui soient fédéralistes. On ne leur met pas le couteau sous la gorge s'ils s'avisent de critiquer la démarche indépendantiste. 

Ce n'est pas du tout la même chose chez le groupe Gesca, autre entreprise médiatique, propriété de la famille Desmarais, dont Gesca est une filiale de son empire financier '' Power Corporation ''. Là on est totalement fédéraliste. Non seulement on fait la promotion sans nuance du fédéralisme canadien, peu importe ses dérapages, mais on y vilipende la souveraineté du Québec. 
On y salit à pleines pages mensongères, tout ce qui touche de près ou de loin à la cause indépendantistes. Mis à part Pierre Foglia notoirement indépendantiste, qui à La Presse de Montréal sert de bonne conscience alors qu'il n'a aucun pouvoir, les analystes et commentateurs des quotidiens de Gesca font le Canada au Québec. Il y a bien évidemment quelques exceptions qui se donnent la peine d'évaluer la controverse indépendantiste versus le maintien du Québec dans le Canada, mais pour l'essentiel la ligne éditoriale au groupe Gesca en est une de soutien au fédéralisme canadien.

C'est vrai pour La Presse de Montréal, Le Soleil de Québec, La Tribune de Sherbrooke, et Le Nouvelliste de Trois Rivières entres autres. Même chose pour tous ces hebdos et revues qui font toujours une critique totalement biaisée et totalement malveillante, dirigée sciemment contre l'indépendance du Québec. Ils le font sans trop de nuance.

C'est Jean René Dufort, le bouffon de Radio Canada dit Infoman, qui a le mieux résumé la problématique PKP,  alors que depuis des mois la classe politique toute entière, députés, journalistes et lignes ouvertes, répètent que Pierre Karl Péladeau en tant que magna des médias, ne peut être ni chef d'un parti indépendantiste, encore moins ministre ou Premier Ministre du Québec. À moins qu'il ne se départisse de ses parts dans Quebecor. 

Or PKP ne va pas faire ça. Rien à faire, il ne va pas se ruiner parce qu'il fait de la politique, et qu'on le soupçonne de vouloir se faire aider par son empire médiatique. Le problème vient de ce que ses adversaires, se servent sans vergogne de leurs journaux à eux, pour faire valoir leur cause, qui est de pervertir le débat politique au Québec, en salissant par pantins interposés la cause souverainiste. J'utilise ici un langage sévère j'en suis conscient, mais il faut bien appeler un chat...un chat.

Jean René Dufort a mis dans le mille en signalant que Pierre Karl Péladeau aurait dû, puisqu'on le soupçonne de vouloir mettre son empire médiatique au service de la cause souverainiste, ne pas se lancer lui-même en politique, et manœuvrer comme ses adversaires. Par hommes ou femmes de pailles interposés. 
PKP répète Urbi et Orbi qu'il va se distancer de son empire, advenant qu'il occupe une place prépondérante dans la problématique politique québécoise. Ses adversaires ne veulent pas se contenter de ces engagements, et ils poussent dans la direction qui les avantage, i.d. celle qui le verra se suicider financièrement. D'autant plus que PKP n'est pas en odeur de sainteté auprès des syndicats, qui le perçoivent eux aussi comme un tycoon de droite, un capitaliste enragé, qu'ils refusent de considérer comme un interlocuteur valable.

Mais Pierre Karl Péladeau qui décidément est un loose canon au sein de la classe financière canadienne (qu'il terrifie par ses actions atypiques) ne l'entend pas de cette oreille. C'est réellement un franc-tireur, peu importe ses motivations secrètes, et il en a.
Cependant, au lieu de se cacher hypocritement derrière des marionnettes, il se lance lui-même en politique, et entend faire l'indépendance à tout prix. J'ai comme le sentiment qu'il se voit lui PKP, comme le fils prodique de cette indépendance. Il veut la faire, et il veut entrer dans l'histoire comme étant celui qui en aura le crédit après René Lévesque, Jacques Parizeau et quelque autres. C'est probablement un récupérateur, mais il se trouve qu'il est du bon bord au dire des indépendantistes. Je parle ici des indépendantistes du Parti Québécois.
Le syndrome PKP
Personne n'ignore que feu Pierre Péladeau, fondateur et propriétaire  de Québécor était indépendantiste. Dans ses journaux (Journal de Montréal et Journal de Québec entre autres) il ne se gênait probablement pas pour faire savoir à ses journalistes, qu’au-delà de l’indépendance des salles des nouvelles, la ligne éditoriale en était une de soutien à la cause indépendantiste.
Tout comme les salles de nouvelles du Groupe Gesca (La Presse et Le Soleil entre autres) militent pour le fédéralisme, et combattent ouvertement l’idée d’indépendance du Québec.
Avec l’arrivée de Pierre Karl Péladeau, la donne ne change pas vraiment en ce qui concerne la préférence du groupe Québécor acquis à la cause souverainiste.
Bien évidemment ni PKP principal actionnaire de Québécor, ni non plus André Desmarais président proprio de Gesca, ne téléphonent directement aux journalistes pour imposer leurs vues. Du moins je ne le pense pas.

On connait leur affection. Cela suffit pour que les principaux intéressés ne perdent pas le Nord et marchent les fesses serrées. Il y a des moyens plus subtils et indirects quand on est milliardaire, pour se faire comprendre, et surtout pour se faire obéir.
Bien évidemment il n’y a pas de scandale à ce que les journaux du Groupe Gesca s’affichent ouvertement en faveur du fédéralisme. Sauf lorsqu’ils poussent le bouchon de la peur et de l'intimidation trop loin, et propagent des calomnies, de la médisance et des mensonges à saveur économique, pour épouvanter l’électeur.
En 1995 leurs mensonges salissaient toute la classe économique, médiatique, et politique du Québec. Autrefois Olivar Asselin qualifiait le journal La Presse de ''Putain de la rue Saint Jacques'', le titre lui va toujours comme un bas.

Dans le cas de Quebecor, on ne s’offusquait pas que ses journaux affiliés prennent fait et cause pour l’indépendance. D’ailleurs ce groupe a toujours été bien plus discret dans ses appuis à l’indépendance, que ne l’ont été les journaux de Gesca, puissant groupe financier qui n’a jamais fait dans la dentelle lorsqu’il s’agissait de vilipender la cause souverainiste. 

Vous voulez savoir ce qui fait la différence profonde entre Gesca et Quebecor ? Je vais vous la dire, sans m'enfarger dans les fleurs du tapis de la rhétorique.
Le groupe Gesca appartient à une famille de canadiens français d'origine ontarienne, établit au Québec. Ce sont des colonisés dans l'âme, et comme tous les colonisés, ils défendent avec plus d'ardeur que n'importe quel colonisateur, la position de ceux qui les dominent ou les ont dominés. À savoir la classe politique, financière et économique canadienne anglaise. Là sont leurs vraies affections, là sont leurs maîtres.
A contrario, Quebecor est une entreprise Québécoise comme son nom l'indique. La famille Péladeau est tissée serrée dans la culture du Québec. Pas dans celle du Canada Français. Et pourtant Quebecor a beaucoup d'intérêts au Canada et ailleurs dans le Monde. Tout comme Gesca et Power Corporation. 

L'un défend le Canada l'autre prend fait en cause pour le Québec d'abord. Quebecor n'est pas une entreprise qui doit sa réussite au Canada. c'est une réussite Québécoise. Là est la profonde nuance entre ces deux géants qui s'affrontent au finish. Depuis plus de 50 ans la cause indépendantistes, avec ses avancées et ses reculs, n'a jamais cessée de grandir, dans  la mesure même où le fait fédéraliste recule partout, y compris au Canada Anglais. 
Il se trouve qu'en ce moment la mouvance indépendantiste du Québec, est tiraillée par des déchirements internes, et ses affidés sont éparpillés en plus de quatre partis politiques, ce qui profite provisoirement aux fédéralistes. 
Avec l'arrivée de Pierre Karl Péladeau à la tête du Parti Québécois, et éventuellement à la tête du Québec, le Canada tremble sur son socle.
D'autant plus que PKP lui ne va pas tirer les ficelles en coulisses. Il s’affiche à visière ouverte, et prétend sauter en politique pour faire l’indépendance. Carrément, et sans états d’âme particuliers.

C’est là que ça coince. Quand je dis que ça coince je dis cela pour tous ces hypocrites qui parlent de conflits d’intérêts scandaleux. Bref lorsqu’il s’agit de monopoliser en coulisses toute une armée de journalistes et d’analystes, pour combattre la tendance indépendantiste cela est correct. Parce que les fomentateurs de ces manigances de coulisses, ne se présentent pas aux élections. En fait ils faussent le jeu démocratique, et pèsent de tout leur poids financier sur les causes et les effets politiques.

Pierre Karl Péladeau a le mérite de s’avancer en pleine lumière, et il annonce clairement ses couleurs. Il se trouve qu’en effet il est à la tête d’un conglomérat, un empire médiatique, qui pourrait l’aider considérablement à faire avancer et même à faire aboutir, la cause indépendantiste. Et ça les comploteurs adversaires qui magouillent dans l’ombre, ne le prennent tout simplement pas.
Il est possible que PKP, à titre de grand bourgeois, ne soit pas l’homme de la situation, capable de solutionner quelques-uns des problèmes qui affligent le commun des mortels, avec qui il a peu d’affinités, financièrement parlant s’entend.
Mais il pourrait cependant redonner de l’élan à une cause toujours d’actualité, embourbée dans ses contradictions, tiraillée entre sa droite et sa gauche. D’aucuns voient avec épouvante ce sniper de droite au discours de gauche faire irruption dans un débat fascinant, là où sa présence, puissante et bien pourvue de moyens, pourrait contrebalancer ces adversaires de la liberté qui, année après année, mettent des bâtons dans les roues de la marche d’un peuple vers une émancipation devenue nécessaire.


Je souhaite vivement que PKP trouve un moyen de se démarquer de son empire médiatique afin d’éviter l’apparence de conflit d’intérêt. Mais au fond où y-a-t-il conflit ? Il est indépendantiste et a les moyens de l’être. Il est pas mal moins en conflit que les gens de Gesca qui eux, disent qu’ils ne font pas de politique, alors qu’en fait ils ne font que cela. Infoman a parfaitement raison de le signaler.

Ils le font sournoisement, là ou Pierre Karl Péladeau veut le faire au vu et au su de tout le monde. Je souhaite qu’il trouve un moyen de se mettre à l’abri des accusations qui ne vont pas manquer de pleuvoir sur lui, peu importe comment il s’y prendra.

Les sparages d’un François Legault qui fait le vertueux, et qui met PKP en demeure de se ruiner, et avec lui l’empire québécois de Québécor, ne m’impressionnent pas, si ce n’est que très défavorablement.

D’autant plus que François Legault est toujours indépendantiste, mais il ne veut l’être que pour dans dix ans. Pourquoi dans dix ans et pourquoi pas maintenant ? Alors là….

Julien Maréchal


mercredi 16 juillet 2014

Le débat autour de la constitution du Québec.



Montréal le mercredi 16 juillet 2014

Le débat autour de la Constitution du Québec.


Si vous le voulez bien, nous allons faire un peu d’éducation à double sens. De la pédagogie réciproque. On peut aussi appeler cela du dialogue, de la concertation, l’essentiel étant d’éviter autant que possible, cette cacophonie où chacun expose son point de vue (toujours changeant) et ne participe que s’il est d’abord écouté… autrement rien à faire. Pour être écouté il faut donner l’exemple !


Tout le monde n’est pas également doué pour énoncer des idées, proposer des avenues de croissance démocratique. Nous nous entendons presque tous pour écrire et dire qu’au fond, la vraie démocratie n’existe pas.  Dans les faits il n’y a de vraie démocratie que relative. Elle dépend de ceux et celles qui s’impliquent. Ceux-là sont toujours minoritaires.


Cependant dites-vous bien que les groupes de citoyens participants, éclairés, représentent très certainement ici au Québec une foule capable d’agir, beaucoup plus grande que tous les politiciens et les arrivistes ou les affairistes existants mis ensemble. Quant aux citoyens politisés, ils forment des groupes considérables, qui s’évaluent au fil des élections, en pourcentages de votants autrement plus conséquents. En tout état de cause, les gens politisés à des degrés variables, constituent quand même quelque 50 à 70% des votants, même si on peut raisonnablement s'interroger sur la valeur de leur implication politique. Mais il en va de même de tous ceux et celles qui militent dans des partis. 
Eux aussi sont minoritaires et pas à peu près. En somme ce sont des individus, vraisemblablement quelques milliers, qui assument la marche, bonne ou mauvaise d'un état, et le Québec ne fait pas exception. Si ce n'est qu'ici, malgré les magouilles, les choses se passent paisiblement. 
C'est déjà énorme! Pour une démocratie, plus ou moins participante c'est exceptionnel. Puis ensuite, que ce soit dans les partis politiques ou ailleurs, la ‘’classe dirigeante’’ est souvent évaluée à quelque chose comme 1% de la population, et son pouvoir lui vient de plusieurs sources. Comparée à la classe des votants c'est si peu, et cela nous amène à nous interroger sur l'énorme pouvoir qu'ils arrivent à occuper. Grande leçon. D'où leur vient donc ce pouvoir?

La première source étant que cette classe dirigeante est organisée. Elle est structurée. Elle est agissante. C’est une armée disciplinée qui agit en vue d’un but, celui-ci étant de diriger le pays ou la nation, selon ses intérêts.

La deuxième cause est celle de la piètre organisation des classes et des groupes de citoyens aptes à voter, qui se subdivisent en sous-groupes :

a) Ceux qui votent ;

b) Ceux qui ne votent pas même s’ils en ont le droit et le pouvoir. Et parmi ceux-ci il y a les abstentionnistes et autres objecteurs de conscience, pour qui tout ce qui touche de près ou de loin à la politique a des relents de fosse d’aisance ; puis

c) Les indifférents qui s’en sacrent totalement. Quant à ceux qui votent, ils dilapident leur énergie dans d’innombrables entités, qui souvent ne se distinguent les unes des autres que par des détails sémantiques.

La troisième cause tient à l’éparpillement des forces progressistes nationales, qui non seulement ne travaillent pas ensemble, mais insistent pour que ce soit ‘’leur vision’’ d’un monde meilleur qui s’élabore, et pas celle de ‘’l’Autre’’.  Dans le fond, ces groupes ne se contentent pas de s’opposer au pouvoir organisé en place, ils font invariablement les procès de tous ces autres qui ne sont pas au pouvoir, qui y aspirent, et sont déconsidérés comme autant de scélérats potentiels. En définitive, ils font le travail du pouvoir, qui pendant ce temps-là fait ses petites affaires.


C’est beaucoup plus répandu qu’on ne le pense, et la dernière élection, celle du 7 avril au Québec, en est la démonstration la plus navrante et la plus percutante. On entre ici dans le trouble domaine des certitudes louches, des prises de positions fermes et irascibles, susceptibles à la limite du supportable. Les buts sont rarement nobles, et la manière d’agir est d’un égoïsme que je qualifierais de féroce.

Cela n’existe pas dans la classe dirigeante (enfin oui ça existe, mais l’esprit de parti qui récompense l’obéissance, freine ces velléités disparates) dont les buts sont terre à terre, peu importe les croyances individualisées. Dans les classes dirigeantes on recherche l’argent, le pouvoir pour le pouvoir, et s’il en reste, le bien commun. Si c’est payant en retour. Chez la classe dirigeante il y a aussi des égoïsmes, lesquels sont noyés par l’appât du gain, qui fait taire les plus voraces appétits à l’aide de prébendes, de postes prestigieux, et ainsi de suite.


Il y a une quatrième cause qui est la plus répandue, la plus écrasante par son inertie, et c’est l’ignorance généralisée de ce qu’est la Chose Publique. Il n’y a pas dans les écoles dès le plus jeune âge, d’éducation civique. Certes on y donne des cours de morale, mais ce n’est pas la même chose. L’immense majorité des gens ignore comment fonctionne leur État. Ne savent que peu de choses sur le Droit, mais sont soucieux de ‘’leurs’’ droits, sans trop savoir de quoi il retourne. Devenus adultes et conscients, ils doivent apprendre à la dure à décoder les arcanes complexes des lois, et des mécanismes qui font ces lois. C’est long et lourd.


Une cinquième cause, et celle-ci est assez cocasse, est cette quantité effarante de gens de tous âges, qui se sont inventés dans leur psyché, une société de droit dans laquelle ils sont juge et partie. Ils ne connaissent pas le Droit, le vrai Droit inscrit dans les lois et la jurisprudence, mais ils se sont inventés des droits sortis de leur imaginaire, dont ils appliquent les règles absolues et brouillonnes, au petit bonheur de leur intérêt personnel. Le plus loufoque dans cette affaire de droits, est le cas de ceux (assez nombreux ma foi) qui prennent les lois au pied de la lettre. Ils en connaissent quelque-unes qu'ils citent à tort et à travers, en hurlant de préférence, histoire d'écraser leurs contradicteurs. Ce sont les pathétiques de la politique. Arrogants, confiants, sur d'eux ils sont d'une ignorance sidérale, quant à l'historicité des lois. Ils s'en tiennent à la lettre, et l'esprit leur échappe complètement.


On peut ergoter interminablement sur des concepts tels que le citoyen, le peuple, la classe. Ces débats durent depuis des siècles. Avec des nuances locales on sait à peu près ce que ces mot-là signifient. Il y a beaucoup d’écoles de pensée dont le rôle est de tenter depuis des millénaires, d’éclairer à la fois les individus et les peuples.

Ce que je dis ici représente mon opinion, ma culture, mon point de vue. Ce point de vue a considérablement évolué depuis le temps, mais y persiste, un fonds d’intentions et de connaissances qui, bien que changeantes, adaptables, demeurent comme chez tous les hommes de bonne volonté, la recherche du bien commun, l’amélioration de la condition humaine. Vaste projet !


D’après les commentaires que je lis sur le forum dédié à la constitution, il m’apparait que les participants pour la majorité ne sont pas des arrivistes, ne sont pas assoiffés de pouvoir malsain. Ils  cherchent tous, et souvent ça grince, à accoucher d’une méthode d’organisation sociale qui fasse consensus. Et bien évidemment ils n’y arriveront pas, parce que c’est impossible. C’est la quadrature du cercle.

Cependant il faut quand même qu’un pays, cet espace commun à tous les citoyens qui veulent vivre paisiblement ensemble, ait des institutions qui représentent un immense compromis positif.

Attention ici…il m’arrive souvent de dénoncer les compromis, et je me compromets en en faisant presque l’apologie. Il y a donc compromis et compromission. Faire un compromis c’est mettre de l’eau dans son vin. C’est reconnaître que nous sommes d’abord des individus, tous typés, qui veulent toutefois tous la même chose, mais pas de la même manière. Une compromission vient de la part d’un individu ou d’un groupe ayant des principes, qui décide de les abandonner (temporairement disent-ils) pour des raisons stratégiques ou opportunes. Au fond ces gens remplis de principes, font assaut de vertu, et pèchent continuellement contre cette vertu.


D’où l’intérêt d’une constitution. Des constitutions il y en a des dizaines de milliers (privées et publiques) et seules fonctionnent efficacement (+-) celles qui, quoique souvent boiteuses, sont acceptées par l’ensemble majoritaire des participants. Vous n’écrirez pas de constitution parfaite. Elle devra donc comporter des mécanismes très souples de mise à jour continus. Commençons par en écrire quelques-unes, comparons-les, puis condensons-les en un agglomérat acceptable par une majorité. En invitant tous les dissidents à s’y rallier, parce que cette constitution-là, quoique imparfaite, devra comporter des articles qui permettront aux dissidents d’aujourd’hui et de demain de s’exprimer, d’être écoutés, qu’ils aient l’assurance que cette écoute ne sera pas seulement formaliste.

Dans un tel esprit de conciliation, mot que je préfère au compromis, c’est jouable.



Bien sur que cela ressemble aux propositions partisanes où, lors de congrès, des groupes proposent des articles, suivis d’amendements. Après quoi les élites du partis fourguent tout cela au grenier des discussions, et les partisans se retrouvent comme avant, Gros Jean comme Devant.

Mais les partis politiques ont dans leurs rangs eux aussi des dissidents, susceptibles parfois de foutre la pagaille dans les actions des dirigeants. Ça s’est vu souvent. Surtout au P.Q., qui dans ce domaine est probablement le parti le plus démocratique que nous ayons jamais eu. Or et c’est curieux, le P.Q. lui aussi a ses élites dirigeantes, mais sa base militante est plus puissante que sa tête dirigeante. Curieusement ce parti qui a tout pour plaire à un électorat éclairé, politisé, a toujours tiré le diable par la queue avec ses interminables empoignades de clans et d’antagonismes. À force de discussions politiques démocratiques, il a finit par lasser tout le monde, et son père. Paradoxe, c’est la démocratie participative qui assassine le P.Q.


Qu’est-ce à dire ?

C’est que le peuple comme vous dites, est une entité autrement plus éthérée qu’il n’y parait. En fait le peuple n’est jamais autre chose que le reflet étudié, par ceux qui savent écrire et parler, d’un dénominateur commun culturel dans tous les domaines, et qui représente une nation. Le peuple s’explique par de grands thèmes généraux, à commencer par la langue. Alors que l’individu existe par d’innombrables travers, tics, manies, habitudes qui sont toutes singulières et jamais collectives. Certes en tant qu’individus membres d’un peuple, nous nous identifions à des valeurs collectives, mais elles sont quasiment impossibles à définir de manière à englober tous les individus qui font partie d’un peuple. Les discussions autour de la Charte de la Laïcité sont le reflet du caractère flou des valeurs communes.


Voulez-vous savoir pourquoi ?

Parce que les peuples n’existent pas. Exister c’est naitre, c’est grandir, c’est concret, palpable. Un être qui existe est en quelque sorte sortit du vide si on veut, et est vivant de chair et de sang. Le mot exister le dit, c’est une sortie du néant pour faire son entrée dans le monde des vivants…c’est vraiment très mystérieux et fascinant non ?

Les individus qui forment les peuples sont seuls à pouvoir évoluer parce qu’ils sont seuls à exister. Bien évidemment il y a des peuples quand même. Ils représentent un conglomérat de citoyens individuels qui s’identifient collectivement à des valeurs communes. Cela ne confère aucune sagesse à quelque peuple que ce soit, mais permet à de nombreux individus de parler et de former cette entité abstraite qu’on nomme peuple. Et que le peuple soit une abstraction ne lui enlève rien de sa valeur, bien au contraire. L’Art aussi est abstrait en tant que concept, mais les artistes et artisans sont réels, et ce sont eux qui font l’Art.


Une fois qu’on a compris cela, on admet qu’une constitution populaire ne pourra être qu’un morceau de papier plus ou moins précieux, qui s’adresse à tous en général, et à personne en particulier. Sauf que tous ceux qui sont pour, les contre et les indifférents (qui forment la majorité) accepteront de s’y rallier, du moment que cette constitution accouchera d’institutions qui garantiront la liberté, les droits et tout ce qui va avec. 


Il restera toujours des tas d’individus, ignorants, incapables de comprendre les grands enjeux politiques et sociaux, qui grogneront dans leur coin, refuseront de participer, et parfois aussi se livreront à des violences, inexplicables autrement que par le caractère quelque peu animal, qui persiste encore dans certaines consciences restées à l’état de brute.  Un de mes amis me fait parfois remarquer avec humour qu’il y a beaucoup de citoyens qui pensent avec leur cerveau reptilien, plutôt qu’avec leurs modernes encéphales. On fera avec.

Dites-vous bien que ces discussions autour d’une constitution ont une grande importance, quelle qu’en soit le résultat s’il y en a un, un jour. Ces discussions-là forment l’esprit civique, l’esprit citoyen. C’est civilisé, c’est grand. J’aime.


Mais je vous pose quand même ces questions : 
‘’ Pourquoi voulez-vous absolument une constitution ?’’

-Est-ce qu’une Assemblée Nationale, un Parlement, ne serait pas suffisant avec ses fonctions bien définies, pour assurer que les droits communs et privés seront respectés ? Le Québec a déjà de nombreuses chartes ayant force de lois, qui définissent les droits et devoirs de chacun. 
Alors encore une fois, pourquoi une constitution ?
Julien Maréchal