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mercredi 22 janvier 2014

La politique au Québec en 2014


Les débats les plus importants ne sont pas toujours ceux qu’on pense. Par exemple le sempiternel discours sur l’Économie, sert d’alibi à tous les pense-petits qui s’en servent pour discréditer ces autres débats sur l’organisation sociale et politique.
En réalité les pourfendeurs des débats sociaux se servent toujours de l’Économie, pour tenter de museler les penseurs, les artistes, les êtres humains, en raccourcissant toutes les préoccupations humaines au dénominateur commun de l’économie de marché.
Celle de la consommation, du gaspillage, du pillage des ressources, et de la civilisation des vidanges qui finiront peut-être par nous engloutir.
Quelle économie, sinon celle que des intéressés veulent nous enfoncer dans la gorge de force ? Celle du profit, de la compétitivité, bref de la course au capital le plus sauvage qui soit.

Quelle Économie?
Certes l’économie dite capitaliste a ses qualités, je n’en doute pas, et j’en tire des avantages, mais il s’en faut que cela soit le fin mot de l’histoire des humains.
Un capitalisme adouci de socialisme, de redistribution de la richesse et préoccupé de l’éradication de la pauvreté a ses adeptes, et ses propagandistes, mais tout de même le meilleur capitalisme est encore celui qui fait de l’intelligence des choses, de la compréhension du Monde qui nous baigne, et de l’Éducation comme bien collectif, la meilleure approche qui soit en matière d’humanisme.

L’économie de marché est une chose, celle de l’esprit en est une autre.
Il y a actuellement de très grands enjeux qui se discutent partout, et qui remettent en question les façons de faire de la richesse collective.
L’écologie d’abord mise à la mode il y a un demi-siècle par des personnes éclairées comme Rachel Carson pour ne nommer que celle-ci, puis la poussée du féminisme avec ses délires et ses formidables remises en questions sociales.

La mondialisation comporte actuellement plus d’excès qu’elle ne véhicule de promesses, mais elle impose tout de même l’idée que l’Humanité doit être le fait de ses nombreuses composantes, et qu’il faut mettre un terme aux dissensions locales, au profit d’un mieux-être collectif planétaire.

Ce qui ne se fera pas tout seul. Ce pourquoi il faut s’intéresser à tous les débats qui s’arrêtent à la dimension humaine de l’être humain. Il faut donc cesser graduellement de regarder l’être humain comme un estomac qui digère et qui élimine des déchets.

Le Progrès ferait-il peur?
Au Québec il faut reconnaître que les grands enjeux sociopolitiques sont menés par des individus beaucoup plus que par les partis politiques. Je ne parle pas des partis politiques canadiens et américains, depuis longtemps discrédités de toute capacité de dépassement humaniste. Autant de partis politiques, autant de foires d’empoigne autour de considérations consuméristes les plus abjectes qui soient. Avec comme dénominateur commun, la violence sur fond de vulgarité intellectuelle.

Par contre dans les pays plus petits et les plus avancés, comme les pays scandinaves toujours à l’avant-garde des progrès sociaux, de même qu’au Québec, et d’autres ailleurs, les partis politiques (du moins certains d’entre eux) font des efforts louables afin de décrisper le climat délétère de la politique à courte vue, qui ne repose que sur une vision emplois-chômage, dont la pauvreté du discours est des plus lamentable.

Il y a ici des débats de fond qui s’articulent autour de nécessités devenues incontournables. Celui sur le droit de mourir dans la dignité, celui sur le suicide assisté, celui sur la réforme de l’Éducation, de la Santé, et celui sur le respect des valeurs les plus modernes qui soient. Et que dire des recherches scientifiques et technologiques où le Québec jouit mondialement d’une réputation enviée ?

Autre débat très avant-gardiste, celui qui examine publiquement les mœurs politiques autour de la collusion et de la corruption des ‘’élites’’, est un autre moment fort de l’avancée sociale intellectuelle actuelle au Québec.
Après avoir été montré du doigt comme entité politique corrompue, nous voilà au premier plan des réformes, et aux tous premiers rangs des remises en questions.

Pourquoi pas la Charte des Valeurs ?
Dans ces seuls domaines, tous ceux et celles qui acceptent de participer aux échanges culturels autour de la Charte des Valeurs, sont branchés sur des réalités importantes, sur des problématiques générales qui interpellent tout le monde. Quant à savoir ce que cette Charte vaudra si jamais elle passe le test électoral et celui de la légalité, on le saura une fois les discussions achevées et la loi votée.

Débarrassons-nous des Libéraux !
On doit ici constater qu’avec ses anathèmes confus, ses dénonciations apocalyptiques indécentes, son refus de seulement considérer le bien fondé d’un tel débat, le Pari Libéral de Philippe Couillard, et avec lui ses béni-oui-oui de députés suiveux et muselés, ne fait pas le poids.

Et que dire de ses sempiternels rappels aux réformes économiques, que ce parti a non seulement été incapable de mettre en place pendant une décennie, alors que ses membres les plus influents sont actuellement trainés sur les bancs d’infamies, du fait de leurs pillages, de leur corruption, et de leur indigence économique.
Et ça vient avec une effronterie qu’il faut souligner et fustiger, prétendre qu’ils seraient capables de redresser cette économie qu’ils ont largement contribué à jeter par terre et à mettre dans le trou. Et nous avec.

Peu importe pour qui les québécois voteront aux prochaines élections, je leur demande ici de rayer de la carte ce Parti Libéral totalement déconnecté des réalités actuelles.
On s’arrangera avec Option Nationale, Québec Solidaire, le Parti Québécois, et même la Coalition pour l’Avenir du Québec. On donnera aussi ses chances aux Partis Verts, pourquoi pas.
Je ne dis pas qu’avec ces gens-là les choses iront nécessairement mieux, mais sans le Parti Libéral dans les jambes, parti le plus corrompu qui soit, on y verra plus clair.

Et qu’on fasse l’indépendance au plus sacrant.
Ainsi nous serons débarrassés des conservateurs et des libéraux fédéraux.
Bonne affaire de faite.

Julien Maréchal

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