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dimanche 15 novembre 2015

L'État islamique est une maladie !

Montréal le 15 novembre 2015
Paris, la France, le Monde… et nous tous.
C’est la liberté qui a été attaquée ce vendredi 13, qui ne fera pas mentir sa sombre réputation. Je vois avec les yeux de la solidarité, ces milliers de français touchés directement dans ce qu’ils ont de plus cher. La mère a perdu un fils, le père a perdu une fille, ce frère a perdu une sœur et cette autre sœur-là pleure son frère. Celui-ci vient d’être amputé de sa moitié en y perdant sa femme, sa compagne, son amante, sa complice, et celle-là ne se verra plus dans les yeux de son compagnon. Ces enfants-là n’ont plus ni père ni mère. Pour chaque tué, il y a combien de survivants absents des lieux des tueries, qui sont atteints au cœur et à l’âme ? Des milliers, parce que ces malheureux, ces sacrifiées, vivaient comme autant de planètes dans un système beaucoup plus vaste. Leur disparition va prendre beaucoup, beaucoup de place, et le deuil sera long. Le vide que crée leur perte sera longtemps visible.

Il en va de même dans ces pays qui souffrent encore et encore particulièrement au Proche Orient. Décidément la fournaise dans laquelle se fondent les armes de la forteresse de la Haine. Déjà certains ténors de la justice la plus sommaire, embouchent les cors de la vengeance. On peut les blâmer. On peut aussi les comprendre.
C’est plutôt simple dans votre cas, si vous n’êtes pas concerné directement, de déclamer pathétiquement votre refus des rétorsions, vos appels à la maitrise de soi. Je peux parfaitement comprendre que certains des citoyens français atteints dans leurs valeurs et leurs proches de manière si brutale, si gratuite, veuillent crier au milieu de leurs souffrances, leur soif de vengeance. C’est le contraire qui ne serait pas normal.

L’État Français aura fort à faire dans cette situation de crise nationale, hier si hypothétique mais dormante dans beaucoup d’esprit, alors qu’aujourd’hui  l’abjection frappe toute la nation de plein fouet. Ici et là on se doute bien que ce n’est pas fini. On s’attend à pire, d’autant plus que les français ne sont pas vraiment le genre à tendre la joue gauche.

Il y aura beaucoup de dérives et les autorités ont proclamé haut et fort l’état de guerre contre Daesh. La réaction sera terrible, impitoyable comme ils le disent, et je me doute que le climat sur le territoire français ne sera plus le même.

Peut-être que cette tragédie comme tout semble l’indiquer, lorsque l’on constate chez nos cousins ce refus unanime de ne pas se laisser intimider, de ne pas se laisser faire, de ne pas baisser les bras, aura le mérite (sanglant) de galvaniser les alliés dans leur détermination d’effacer de la surface de la Terre, ces derniers résidus des âges les plus obscurs.

Sans doute que derrière les appels à la guerre des forces opposées à un certain progrès, au nom de principes dépassés ou mal compris, il y a aussi des souffrances qui crient à l’injustice de leur misère, et prennent les pires moyens de venger eux aussi des décennies de mépris et d’abandons. Cette armée d’hallucinés se situe à la périphérie des progrès, et au centre de tous les refus de la modernité.

Ils ont leur foi (tordue) pour eux, et ne s’encombrent pas de scrupules, d’autant plus qu’ils ne proposent rien en fait de civilisation alternative. Ce sont des destructeurs, les nazis nouveaux genres du XXIe Siècle, les fascistes imperméables à toute raison, à toute pitié, qui se vouent à la Mort.

La Raison certes commande de ne pas les laisser faire leur œuvre de destruction, mais elle commande aussi d’agir chirurgicalement, afin de ne pas faire encore plus de dégâts engendreurs de plus de catastrophes. Il faut répondre avec énergie à cette brutalité aveugle, mais ne pas sombrer dans les délires que l’on dénonce.

Les démocraties ont les moyens d’éradiquer ces engeances, qui doivent être considérées comme les vecteurs d’une maladie. On ne se venge pas d’une maladie, on cherche le remède ou on fabrique le vaccin qui convient.

Ce sera difficile… très difficile!

Julien Maréchal






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