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dimanche 13 octobre 2013

À qui se fier ? Les Élections du 3 novembre à Montréal et ailleurs!


À qui se fier? 
Le Pont Champlain.

Une arnaque en précède une autre.
Les élections municipales sont maintenant derrière nous avec des résultats attendus, vue la complaisance éhonté des médias envers le maire maintenant proclamé. Nous aurons droit à des élections provinciales anticipées, puisque Mme Marois pourrait déclencher des élections après les fêtes, étant donné la confusion et les suspicions de corruption qui accablent le Parti Libéral, alors que la Coalition pour l'Avenir du Québec est en pleine déroute auprès des électeurs, si on en juge par les sondages accablants qui circulent. Ce qui ne peut que me réjouir, j’adore le climat électoral. 
Ces élections sont incontournables, le Parti Québécois étant minoritaire, peut être renversé à tout moment, malgré la loi sur les élections à date fixe, adoptée par l'Assemblée Nationale. On conçoit que cette loi a dû prévoir l'exception des gouvernements minoritaires. Donc des élections quelque part au cours de janvier février 2014, mais plus vraisemblable après le dépôt du prochain budget au printemps 2014. Je dirais quelque part en mai-juin prochain.
Cela permet de prendre le pouls des électeurs, de leurs humeurs, et surtout oui surtout, cela nous donne une excellente image de ce que sont au fond nos politiciens. Des politiciens qui sont l’exact reflet de ce que nous sommes, puisque c’est grâce à nous s’ils sont au pouvoir.

Une fois élus, nous avons droit à des sparages, de la langue de bois, des déchirements de chemises sur la place publique, lorsqu’il s’agit de s’indigner dans l’opposition.
Bref du très mauvais théâtre! Je vous accorde toutefois que ce n'est pas toujours le cas. Il y a aussi des moments plus sérieux où les élus font le travail pour lequel ils sont payés.
Cependant par les temps qui courent, l’écrasante majorité de ces politiciens est médiocre. Je n’ai pas dit nulle, mais médiocre. La médiocrité comme son nom l’indique, c’est le mauvais milieu. Le domaine de la stabilité dans l'indifférence généralisée. Cela se traduit le plus souvent par des déclarations emphatiques, infantiles, bref un domaine où la niaiserie domine. Le vacuum en matière d’audace. Et ma foi c’est mieux pour le moment. Mais voyez ce qu’on nous prépare.

Imaginez que ces politiciens médiocres décideraient de faire de ‘’grandes choses’’. On aurait droit probablement à des dérives carrément criminelles. Ils nous flanqueraient une pagaille monstre dans ce qui n’est pour le moment que du désordre géré à la petite semaine.
Ils font donc preuve d’une certaine retenue, en se contentant d’évoquer platement des conjonctures défavorables à des accomplissements.
Nous avons affaire à des épiciers, pas à des penseurs.
Voici un exemple frappant de cette médiocrité qui se dirige vers la criminalité.
C’est quelque chose de rampant.
Le Pont Champlain 

Il a couté en son temps (50 ans) un peu moins de 50 millions de dollars.
Par exemple le Pont Victoria inauguré en 1886, est d’une solidité à défier le temps. On y passe des trains considérablement plus lourds qu'une circulation automobile, et il ne s’use jamais. Personne n’entend jamais parler de travaux de réfection sur ce pont qui exigerait de le fermer. Voyons donc!

Il contrôle avec l’écluse Saint Lambert, la navigation de la Voie Maritime du Saint Laurent.  Autant dire l'économie de la moitié de l'Amérique du Nord! Il faut qu’il soit à toutes épreuves, et il l’est.
Le Pont Champlain aura probablement été mal conçu en son temps c’est possible.  Ses longues travées  supportées par des poutres en béton n'ont pas tenus le coup avec le temps. Ce sont les épandages de calcium, de sel, de graviers, et une circulation 10 ou 20 fois plus grande que prévue, qui l’a usé prématurément. Sans parler qu’au fil des ans on a carrément négligé son entretien.
Quoi qu’il en soit il est réparable, et pourrait lui aussi durer 100 ans, si on en restreignait l’usage, et qu’on évitait de le saloper avec du sel ou des agrégats qui s’infiltrent partout et le ronge jusqu’à la rouille
Je vous dirai une autre fois comment faire. Et à des coûts moindres, que ceux qui consistent à le recouvrir chaque année de produits corrosifs abominablement couteux, puisque non seulement ils ne font pas le travail, mais ils polluent le fleuve en-dessous, et sont en train de dissoudre le pont lui-même.
Au lieu de quoi on parle de le remplacer.
Comme il n’est pas question de le démolir, pour en mettre un neuf à la même place, il va falloir en construire un autre à coté. Pour permettre à la circulation de continuer pendant la construction du nouveau.

Je ne sais pas si vous pouvez vous faire une idée de la chose mais je vous pronostique un formidable bordel. Juste le chantier  avec ses mouvements de machinerie, de grues, de camions, ses tranchées pour faire les abords…c’est complètement insensé comme approche... à coté de cette circulation. Pendant qu’il faut en même temps consolider le vieux pont à grands frais.  On parle pour l'entretenir pendant dix ans d'un montant de 500 millions de dollars. C’est une vision dantesque d’un chantier apocalyptique, infernal… je manque de mots.

Puis les coûts du nouveau pont construit à coté. On a parlé au début d’y investir 300 millions, puis on est monté à 500 millions, puis à un milliard de dollars, en y rajoutant un train. Alors qu’il y a déjà le Pont Victoria qui pourrait s’accommoder d’un train de banlieue. Quelques esprits sans doute bien intentionnés abordent parfois le projet d'un train léger sur l'estacade qui casse la glace en hiver et protège le pont. Cette structure me parait bien frêle pour envisager d'y construire un train même léger, mais bon c'est un autre dossier.

Et maintenant d’un pallier de gouvernement à l’autre, on parle de ce nouvel ouvrage avec ou sans le lien ferroviaire, aux coûts ahurissants, complètement démentiels, de plus ou moins 5 milliards de dollars !
Et on n’a même pas commencé à creuser un trou de pelle.


5 milliards de dollars, donc 5 mille… millions de dollars
En billets de $20.00, un milliard ça remplit  un wagon de chemin de fer.
Et 5 milliards ça remplit, 5 wagons tassés ben dur!
Vous aimez ça les images, ben en v'la!
Jetez un coup d’œil sur le lien suivant, qui illustre la dette américaine. Prenez la mesure de ce que représente un milliard de dollars exprimé en billets de 100, puis multipliez par cinq le tas que vous verrez, parce que j'ai choisi le billet de 20 pour illustrer mon propos. Vous allez tomber à la renverse. Le billet de 20 est en effet plus commun que le billet de 100. Il donne une meilleure idée de ce que représente votre argent.
http://fr.sott.net/article/4739-La-dette-americaine-en-images.

Rien que ça, pour un pont tout ce qu’il y a de conventionnel. Sont complètement fous, et nous prennent pour des poires, des valises, des caves, un tas de pigeons à plumer, et on y va.
Je sais bien que les voleurs et les crapules n’ont pas de scrupules, mais ils y mettent parfois des formes, une façon de nous voler qui s’explique par la conjoncture, les délais, la politique compliquée, tout ça… mais là dans cette affaire de Pont Champlain, bas les masques!
Ils nous disent en toutes lettres qu’ils vont nous arnaquer, nous voler, nous piller, pis c’est comme ça!
Cette fois, on nous met carrément le révolver sur la tempe!


Ils sont appuyés par ceux qui doivent défendre nos intérêts, ces politiciens  fous de pouvoir malsain, dominés par ce qui se fait de pire comme racaille entrepreneuriale.
Ont-ils des excuses? Oui ils en ont une. Mais c’est une circonstance aggravante. Ce sont des ignorants qui ne comprennent rien à rien. Ils n’ont pas la moindre idée de ce qu’est un pont, ou un ouvrage structurel quelconque. Ils répètent comme des ânes bâtés, les évaluations faites par des voyous cravatés, qui usent d’un jargon débile pseudo technique.
Ce sont des gobeurs patentés de sornettes. Des avaleurs de couleuvres!


Et les quelques honnêtes gens qui s’agitent encore dans les couloirs des pouvoirs, n’en reviennent pas de tant d’effronterie, restent là bouché bée. Sauf, il faut lui rendre cette justice, Richard Bergeron, qui crie à qui veut l’entendre, qu’un pont à 5 milliards de dollars, ça n’existe nulle part sur la planète!

Mais bon, ce pauvre Richard Bergeron,  a lui aussi ses lubies. Comme son chantier de tramways, qui va mettre des tranchées dans toute la ville pour les prochains 20 ans, et ça aussi ça va prendre des milliards.
Vous en doutez?

Le Pont de Millau 
Le plus extraordinaire ouvrage en matière de pont haubané, qui s’étire sur 3 kilomètres et est construit à mille pieds dans les nuages pour passer au-dessus, vous m’avez bien lu, au-dessus de la vallée de Tarn, et relie la France à l’Espagne.

Il est plus haut que la Tour Eiffel, ce pont qui flotte dans les airs. Il a couté en 2004,  (pas en 1960!) 400 millions d’euros. Soit 700 millions de nos dollars actuels.
Le travail a été complété en 3 ans, et porte une garantie de 125 ans.


Je veux bien qu’il soit sur la terre ferme, mais quand même. C’est non seulement un ouvrage d’une technologie la plus avant-gardiste qui soit, mais c’est aussi une œuvre d’art comme il s’en fait peu.

Un véritable tour de force, un chef d’œuvre!

Et nos malfrats veulent nous construire un pont banal pour la circulation, qui va traverser le fleuve, aux coûts de 5 milliards de dollars, soit près de 7 fois le prix du Pont de Millau ?
Parmi les arguments qui sont avancés pour justifier un investissement si extravagant, on trouve celui qui veut que pour construire le nouveau Pont Champlain, il faudra le penser pour les prochains 100 ans. Ce qui ne tient pas la route, étant donné que 100 ans, cela dépasse l'idée même que l'on se fait de la permanence des moyens actuels de se déplacer. 
Y aura-t-il encore des voitures dans 100 ans, et si oui, comment fonctionneront-elles? Le travail qui nécessite le déplacement deux fois par jour de centaines de milliers d'automobiles individualisées, sera-t-il encore de mise dans 50 ou100 ans? On peut en douter non?
Vaste débat prospectif.
Bien évidemment si on construit un nouveau pont à coté du premier, il faudra continuer à entretenir le premier en même temps qu'on construira le second, ce qui va complexifier le chantier (et comment!). 
Puis ensuite il faudra probablement démolir le premier pont, de manière écologique, soit le démonter pièce par pièce, ce qui va couter plus cher que la construction du deuxième. À moins qu'une fois débarrassé de sa lourde circulation, on entreprenne une rénovation majeure du premier pont, laquelle rénovation s'échelonnera sur plusieurs décennies. Vous imaginez le pactole pour les entrepreneurs? Essayez pour voir! Quant à la réorganisation de la circulation pendant toute la durée de cet interminable chantier, je n'arrive pas à me faire une image de la chose. 
Il rentre dans ces analyses d'autres problèmes, comme ceux de la démolition de l'autoroute Bonaventure, et des accès au Pont Champlain actuel, ainsi que les bretelles de l'île des Sœurs. 
Tout ça pour permettre aux automobilistes de mieux rouler dans dix ou quinze ans?  Êtes-vous seulement capables de vous faire une idée visuelle d'une telle folie, alors que les accès et bretelles du nouveau pont vont s'enchevêtrer avec celles du vieux pont ? Tout cela en alternance avec la construction à quelques kilomètres de là de l'Échangeur Turcot, autre contrat pharaonique ? Non mais pour qui nous prennent-ils ces planificateurs démentiels?
Je vous signale ici qu'un peu plus loin vers l'ouest, le Pont Mercier lui aussi est une ruine, qui nécessite chaque année des investissements ahurissants, alors qu'il a toujours peu ou prou une voie de circulation fermée, pour cause de perpétuelles rénovations.

AUX VOLEURS!


C’est le gouvernement Fédéral qui en fait l’annonce, avec le gouvernement du Québec, et l’approbation de l’administration de Montréal. Celle-là même qui nous vole depuis plus de 10 ans, et qui cherche à se faire réélire le 3 novembre.

Et le bon peuple regarde tout cela passer, comme il a regardé passer cette effroyable conspiration, qui nous a valu de nous faire dépouiller de plus de 40 milliards de dollars lors de l’affaire de la Caisse de Dépôts et Placements du Québec.

Jamais vu, ni entendu, un tel concert de silence accablant pour l’intelligence, devant tant de crimes que ce qui se passe sous mes yeux.
De toute évidence, devant la férocité et la voracité de ceux qui nous tiennent en otage, les Québécois et les Montréalais sont anesthésiés, sont  figés d’effarement, sont mesmérisés d’incompréhension.
En fait ils sont à la fois si stupéfaits, qu’ils en sont abrutis, assommés, incapables de réagir. De vrais moutons qu’on mène à l’abattoir, et qui se bousculent à qui y arrivera le premier?

Un article du Devoir ce matin (13 octobre 2013), nous dit que 61 % des Montréalais ne veulent pas de celui qui mène  dans les sondages. Et pourtant c'est lui qui est élu.Pourquoi?

Parce que +-60% des montréalais ne votent pas.

Ce sont uniquement les membres des partis politiques, avec leurs amis, leurs familles et leurs clans (et quelques citoyens qui ne font pas le poids) qui vont voter.
Alors forcément, ce sont ces partis corrompus qui vont prendre le pouvoir.
Avec la complicité silencieuse de ceux et celles qu’ils veulent dominer pour les prochains 4 ans. Pourquoi pas pour la prochaine génération? Allez mes chers mis, rendormez-vous, les bons gars veillent sur vous. Vous allez vous faire avoir! Oh que oui! Tant pis!

Qu’est-ce que le Pont Champlain vient faire dans ces élections? 
Il vient illustrer la politique avec un très petit, minuscule ‘’p’’… aux conséquences funestes. 
L’inimaginable en fait d’arnaque a un nom, et c’est Montréal.


Julien Maréchal

vendredi 14 juin 2013

Tel est pris qui croyait prendre! Big Brother dans les cables!

Big Brother pris à son propre piège.
Je ne suis pas un adepte des titres anglais, auxquels je préfère les titres français. Cependant lorsqu'il s'agit de gloser sur les innombrables atteintes à la vie privée des citoyens, on se réfère à cette expression tirée du livre de Georges Orwell, "1984".
En fait Georges Orwell s'inscrivait dans sa critique d'un pouvoir totalitaire, dans la lignée d'autres penseurs dont on peut relever les écrits jusque dans la Grèce Ancienne au moins.
Big Brother 
C'est le surveillant ultime,  le despote, le tyran, le roi absolutiste, le senteux névrosé de son pouvoir, qui se mêle non seulement de surveiller au nom de sa morale, les agissements de ses semblables, mais qui  pousse l'intolérance jusqu'à vous dicter votre conduite. Jusqu'à décider de vous avertir, de vous admonester, et même de vous punir, si pour une raison ou une autre, votre comportement lui apparait comme déviant. Déviant ici voulant dire tout ce qui émarge à l'ordre établit. Établit par qui ?...par cette sorte d'état omnipotent qui se prend pour Dieu. Rien de moins.
Cet état-là c'est BIG BROTHER! Il n'a évidemment rien à voir ou si peu, avec l'état de droit tel que nous le connaissons, et qui n'agit qu'en conformité avec les règles établies. C'est un état dans l'État, un monde parallèle qui en quelque sorte parasite les institutions légitimes.
La liberté n'est pas un privilège, c'est un droit!
On pourrait même dire sans se tromper que c'est un droit naturel. En quelque sorte un besoin inhérent à notre nature. Il aura fallu 10,000 ans de tentatives civilisatrices, avec beaucoup de dégâts, pour en arriver à faire entendre raison à tous ces despotes qu'il a fallu chasser, à l'aide d'on ne sait plus combien d'échafauds. Et encore en subsiste-t-il quelques reliquats qui, de temps en temps, viennent nous entretenir bruyamment de leur intention de reprendre du service. Il faut rester vigilant.
Notre société est construite depuis au moins la Révolution Française, sur un principe inscrit dans nos constitutions qui fait des Droits de l'Homme, la pierre angulaire de notre civilisation. Qui veut que l'on n'intervienne jamais dans la vie privée des citoyens qui n'ont pas de comptes à rendre à l'État, en ce qui concerne leur éducation, leurs préférences culturelles, dont bien évidemment en premier lieu, celle de penser librement.
Exception faite si vous complotez pour détruire cet État libre, dans le but d'y substituer votre dictature.  Crime contre l'État, dont la démonstration absolue, la preuve accablante au-delà de tout doute raisonnable, incombe à cet État.

Cela n'a  rien à voir avec les idées plus ou moins originales ou saugrenues qui vous habitent, lorsque vous pensez de manière ''spéciale''. C'est ce que font la plupart des créateurs, artistes et autres citoyens atypiques, sans lesquels notre société n'avancerait jamais. Cela n'a rien à voir non plus avec les contestations sociales, politiques, culturelles, qui sont au cœur de cette liberté que nous chérissons tous. Elles sont parties intégrées de toute société qui se respecte et qui doit évoluer.
C'est d'ailleurs dans le domaine de l'exploration des possibles, que les adeptes de toutes les répressions agissent, lorsqu'ils débusquent des comportements ''déviants'', et qu'ils se justifient au nom de la sécurité nationale. Dans ce domaine de la perversion, il y a belle lurette que les balises antiautoritaires ont toutes été testées.
Quels sont les droits de l'État?
On admet que l'état de droit, au nom du Droit, peut s'immiscer parfois sous des conditions sévères et rigoureusement encadrées, dans la vie privée de certains de ses citoyens. Cependant depuis quelques temps (le dernier avatar prétexte de ces abus étatiques étant le 11 septembre 2001) on assiste à des sorties de panique contrôlée, articulées autour d'un discours ''sécuritaire''  ayant provoqué une réaction malsaine chez certains politiciens, et dont on se sert pour justifier l'injustifiable. Une réaction qui consiste en rien de moins que de fouler au pied les droits essentiels si chèrement acquis au cours des siècles, et qui soudainement ne seraient plus valables face aux assauts dont nos démocraties sont les objets.
Multiplication des caméras de surveillance (on ne parle pas ici de celles qui surveillent la circulation automobile), écorniflage des lieux d'aisances, intrusions dans les chambres à coucher, inquisitions multiples au sujet de comportements sexuels à caractère fétichistes, ou encore stigmatisation d'individus qui ne correspondent pas aux critères séculaires de la bienséance matrimoniale. Donc encore une fois sexuelle. 
On pense aux attaques contre les gais, l'intimidation envers les femmes en général, l'exclusion des handicapés, ou encore tout ce qui ressort du profilage ethnique, cible favorite des corps policiers.
Dans de telles opérations d'espionnage public et privé, ce ne sont plus quelques individus ''bizarres'' qui sont suivis à la trace, mais bel et bien la totalité des citoyens. Ces opérations dépassent complètement la rhétorique sécuritaire évoquée par certaines agences de l'État, qui se livrent à de telles pratiques. Ce sont ces pratiques-là qui sont non seulement criminelles, mais qui portent atteinte à la sécurité de l'État même qui a la charge et le devoir de protéger ses citoyens. Encore qu'il convient de dire ici qu'il y a des cas, où une surveillance s'explique. Du moment qu'elle a fait l'objet d'une accréditation légale rigoureuse. Comme par exemple l'obtention d'un mandat en bonne et due forme. Ce qui est rarement le cas. Encore que dans cette charge contre la vie privée, les policiers trouvent assez souvent chez les juges, des alliés fort complaisants. Autre débat.
Les nouveaux médias, une aubaine pour les malfaiteurs officiels, étatiques!
Alors on se sert des nouveaux médias, si populaires et si changeants, pour espionner, cataloguer, suivre à la trace, des millions de citoyens, au sujet desquels on collige des données personnelles, voire intimistes. La plupart de ces informations n'ayant aucune importance ni la plus petite signification, jusqu'à ce qu'elles soient empilées les unes sur les autres, et dégagent un aura critique de votre personnalité, dictée par la subjectivité de celui qui vous espionne ainsi.
Les ordinateurs et l'Internet font problème.
Dans la réalité de tous les jours, toute cette gestuelle de votre part n'est que simagrées ou curiosité réflexe, en réaction à l'actualité générale. D'autant plus qu'il n'y a pas un seul ordinateur personnel qui ne soit en quelque sorte infecté par toute sorte de pourriels (des spams). L'essentiel de ces envois qui vous persécutent sont de nature sexuelle. Quiconque analyse un ordinateur pris au hasard, va y découvrir sans peine des milliers de rentrées, au sujet de sites pornos, et de tous les genres. Il y aurait même des logiciels malveillants qui s'installent dans votre ordinateur à votre insu, et qui se connectent pendant que vous travaillez sur un sujet donné, à des tas de sites dont vous n'avez rien à faire, dont par exemple les sites de jeux en ligne, casinos, pokers et autres qui foisonnent par millions sur la toile. Chaque site Facebook en est infecté.

L'intention autoproclamée de vous surveiller étant mal intentionnée, elle peut être utile au cas où cela pourrait servir à justifier des budgets répressifs, des incursions dans des existences ordinaires, dont on formaterait un portrait plus ou moins délinquant, plus ou moins atypique, plus ou moins indéfendable moralement. Histoire de pouvoir détruire des carrières qui ne plaisent pas à tout le monde. Ou encore de déstabiliser des adversaires politiques. Ce qui est si souvent le cas, que ça ne vaut même plus la peine de tenter d'en faire la preuve. 
Sauf qu'ici, du seul fait que tout le monde est susceptible d'être pointé du doigt pour des raisons opportunes, il va de soi que les dénonciateurs doivent être très prudents, parce que toutes les accusations qu'ils pourraient proférer contre des individus qu'ils cherchent à discréditer, peuvent se retourner contre eux. Si  des malfaisants vous espionnent dans le but de vous nuire, vous pouvez vous aussi bien sur, leur rendre la pareille. C'est alors que s'installe ''at large'' cette politique de la surveillance-mise-en-accusation qui finalement discrédite tout un chacun. S'installe alors un épouvantable climat de suspicion, de dénonciation, et personne n'en sort gagnant. Sauf bien entendu tous ces vicieux de l'écorniflage, qui font leur pain et leur beurre de la violence, et qui carburent aux entreprises les plus malsaines qui soient. Dans un tel climat social perverti, plus personne ne sait où sont les bons et qui sont les méchants? La merde quand elle éclabousse ne fait pas de différence morale.

Il est bien connu que pour détruire une réputation, rien ne vaut les accusations de magouilles financières, celles de perversions sexuelles (pour ce que ça veut dire). Ou encore celles de pathologies sociales comme la violence conjugale, ou les errements du genre consommation de drogues, ivrognerie, conduite dangereuse et ainsi de suite.
Le chat sort du sac.
Ainsi ces horreurs, qui depuis quelques semaines sont devenues publiques, au sujet du gouvernement des USA, qui espionne ses citoyens au nom de la sécurité. Ce pauvre Barack Obama n'en peut plus de justifier ces actions sordides, en jurant ses grands dieux que personne n'espionne les citoyens, et que tout ce mal nécessaire est sévèrement encadré légalement. Bien sur! 
Ce ne sont pas les contradictions qui gênent les gouvernants.
Se défendre en contrattaquant!
L'effet judo consiste à retourner la force de l'adversaire contre lui-même.
Comment se défendre de ces manigances, de ces magouilles, où il n'est jamais possible de faire la lumière entre ce que tout le monde sait et que les états nient?
Jusqu'au moment où tout cela sort au grand jour, comme c'est le cas actuellement, suite aux révélations d'un petit employé (Edward Snowden) de la CIA puis de la NSA qui s'est réfugié en Russie (un comble pour un défenseur de la liberté) afin échapper aux foudres de l'administration américaine.
Ce qui ressort de ces dénégations et de mensonges officiels, c'est qu'ils vont rester dans l'air du temps. Surtout qu'ils vont demeurer au sein des serveurs Internet, et dans des millions d'ordinateurs privés. De même que dans des tonnes de documents archivés.
Tel est pris qui croyait prendre.
Ce qui nous permettra éventuellement de mettre ces politiciens le nez dans leurs mensonges, et de les confondre. Et avec eux ces agents qui agissent dans l'ombre, et complotent contre notre tranquillité de citoyens plus ou moins sobres, plus ou moins voyeurs, plus ou moins curieux. Et dites donc, qu'est-ce qu'on s'en fout en fin de compte hein?
Quant aux services de sécurité, ces agences qui compilent des renseignements privés afin de monter un portrait favorable ou défavorable de tel ou tel citoyen, tel politicien, ou encore de tel ou tel professionnel ou responsable, pour des motifs de mise en accusation, il devient maintenant plus facile de se défendre de ces magouilles illégales, et même de passer à l'offensive contre ces senteux mal intentionnés.
Il suffit de surfer soi-même sur des tas de sites commodes, de ceux qui servent justement à vous confondre, et ainsi d'attirer l'attention de ces agents malveillants, qui disent que jamais au grand jamais ils n'espionnent leurs semblables, sauf pour des raisons de sécurité. Ah oui, voyons ça!

Le fait est que toutes les agences, tous les serveurs, conservent dans d'immenses ordinateurs de stockage, non seulement les contenus de vos ordinateurs personnels, mais en plus tout l'historique de vos navigations antérieures. Probablement aussi tout ce qui concerne vos communications téléphoniques. Quant à ce qui vous est imposé sans votre consentement, tout cela est aussi conservé comme si vous en étiez l'auteur. On vous fera éventuellement des procès par association. C'est assez tordu en fin de compte.

Sans parler de la Poste qui est violée depuis des lustres. Il y a plus de 25 ans, un scandale avait éclaté au Canada à l'effet que les services de renseignements ouvraient du courrier sans aucun mandat. La Poste étant protégée par des ententes internationales sévères, le Canada avait failli se faire expulser de l'Organisation Postale Internationale, et à la fin, après bien des dénégations, beaucoup de mensonges, avait admis l'essentiel de ces dérives, et s'était voté des lois visant à régulariser sur son territoire des choses parfaitement inadmissibles mais devenues nécessaires à la sécurité de l'État. 

Depuis, cette pratique s'est étendue à tous les pays, et maintenant tous les états fouinent dans votre courrier, sans que plus personne ne s'en formalise.
Il y a maintenant des sites Internet qui n'existent probablement que pour vous piéger, et c'est de ceux-là dont vous devez vous servir pour piéger à votre tour ces adversaires de la démocratie et de la liberté.
En naviguant des milliers de fois sur des sites pornos de toutes espèces, ou des sites de jeux genre poker, ou encore en naviguant sur des sites étrangers sensibles, même si vous n'y comprenez rien, et que vous vous fichez de ce qu'ils disent, vous allez vous faire un faux portrait de danger public ou de ''déficient social'' potentiel. 

C'est cela qui va attirer ces autorités malveillantes. Parce que dites-vous bien que si les agences de senteux sont capables de vous suivre à la trace sur Internet, c'est bien parce qu'elles aussi se servent d'Internet pour vous espionner, et qu'elles aussi laissent des traces. 
Les corps policiers ont longtemps utilisé ces techniques qu'ils nomment ''entrappement'' mot qui signifie que l'on va vous piéger, en vous incitant à commettre un acte illégal, qui servira ensuite de motif à votre arrestation et votre mise en accusation. C'est tout à fait répréhensible, parce que c'est la Police qui vous pousse au crime, pour justifier ses interventions répressives. Sauf que si ces façons de faire sont illégales pour les corps policiers, elles ne le sont pas pour les citoyens qui eux ont droit à la légitime défense.
Légitime défense.
Sans oublier de mentionner ici bien sur, que naviguer sur Internet n'est pas illégal. Ceux qui vous espionnent le savent, mais leur projet (quand ils poursuivent des buts illicites) est de dresser de vous un portrait susceptible de vous discréditer, de vous faire peur, bref de vous intimider.
Du moment que ces agences malveillantes auront décidé de vous nuire, elles ne pourront pas s'empêcher d'aller déterrer ces données de navigations que vous aurez accumulé ainsi pour les attirer. Après quoi ces autorités malsaines-là les produiront pour vous accuser ou vous discréditer, alors qu'en réalité c'est vous et vous seul qui les aurez ainsi piégés, et les aurez forcé à se dévoiler au grand jour.
Il faut donc que des millions de citoyens se fassent un jeu de naviguer tout partout sur le Net, et d'engranger les aventures susceptibles d'attirer toutes ces hyènes.
Les inconvénients.
Je sais bien que certains d'entre vous pourraient trouver éprouvant de regarder des milliers de site de meurtres, de cas d'abus sexuels, de tricheries, mais dites-vous bien que rien ne vous oblige à vous y attarder.  Il y en a cent fois pire à la télévision officielle et au cinéma, et vous zappez quand cela vous dégoute.
Naviguez simplement et engrangez ces sites, non pas sur votre ordinateur sur lequel vous devriez tout effacer, mais dans les serveurs qui vous fournissent les services Internet. Parce que c'est là que les malfaisants vont aller regarder d'abord, avant de vous accuser ensuite de n'importe quoi.
Ainsi au moment où ils vous mettront en accusation, vous aurez la preuve qu'en effet ils espionnent les citoyens, qu'ils mentent chaque fois qu'ils affirment le contraire. Ils finiront bien par dévoiler au grand jour leurs petites et grandes manœuvres criminelles contre la liberté d'abord, et la démocratie ensuite.
Puis de grâce cessez d'avoir peur. Ces tigres de papiers ne font peur à personne d'averti. À défaut d'être intelligents ils essaient d'être terribles, et n'arrivent qu'à être pathétique aux limites de l'insignifiance. Mais ils peuvent en effet être  dangereux.
La preuve en est que chaque fois qu'ils se font pincer en train de violer des droits fondamentaux, ils nient tout, s'empressent si cela est trop évident de se justifier, et n'aboutissent à ne donner d'eux-mêmes qu'une pitoyable image de petites gens apeurées (de perdre leur emploi) qui bafouillent à la télévision des explications embrouillées auxquelles personne ne croit, pas même eux.
S'ils arrivent parfois à intimider des citoyens, c'est bien parce que ceux-ci ont la conscience trouble, se font une piètre idée d'eux-mêmes, et qu'en somme c'est leur propre faiblesse qui les met en danger.

La Liberté est difficile?
Oui, mais l'esclavage c'est encore bien pire!
L'exercice de la liberté comporte sa part d'inconvénients. Disons pour parodier une ancienne maxime  ''Qu'il vaut mieux vivre debout que mourir à genoux''.

Julien Maréchal

jeudi 9 mai 2013

Le piéton, la bicyclette et l'auto!

Montréal le 11 juin 2013
Le vélo est une merveille
Depuis plusieurs décennies maintenant, et sans doute grâce en partie aux efforts de Michel Labrecque, qui a laissé sa marque à Vélo Québec, avant de réorganiser la STM, le vélo occupe une place de plus en plus grande à Montréal. Il faut souligner ici l'implantation du BIXI, qui en rendant très visible le parti pris de Montréal pour le vélo, a donné en quelque sorte aux usagers du vélo une légitimité qui fut dure à acquérir. 

Autres temps, autres mœurs
Dans le contexte Québécois, pour ne parler que de nous, il n'y a pas si longtemps la bicyclette était perçue comme une nuisance. Par les automobilistes bien sur. Aussi par une frange significative de la population qui en faisait peu de cas. La bicyclette, avant qu'elle ne devienne un incitatif à faire de l'exercice, un vecteur de santé, restait en somme l'apanage de gens peu fortunés, de pauvres pour dire les choses crument. C'était le moyen de transport des écoliers, et un jeu pour enfants surtout. En fait la bicyclette n'a acquis ses lettres de noblesse au fil des décennies, que dans le domaine du sport où elle a fait merveille. On considérait qu'en somme elle n'avait pas sa place dans la circulation automobile. C'est le prix de son usage, magnifiquement avantageux comparé  avec celui de l'auto, qui lui donne maintenant un attrait incomparable. C'était pareil dans le passé mais ce n'était pas à la mode.

En vérité, les détracteurs de la bicyclette, faisaient un constat juste tout en tirant sur la mauvaise cible. Certes la bicyclette se tire mal d'une confrontation avec une automobile, mais là n'est pas la question. La vraie question en matière de transport, de pollution, de coûts reliés aux accidents, de l'encombrement de l'espace public, déconsidère mille fois plus l'automobile que la bicyclette, le transport en commun, ou la déambulation à pied. Le cas du taxi est un cas à part. 

La répression n'est pas de la sécurité bien au contraire
Il faut constamment rappeler aux promoteurs de la sécurité répressive tout azimut, qu'une bicyclette n'est pas une automobile, et qu'elle ne saurait être considérée de par sa configuration même, comme un véhicule qui devrait être soumis aux mêmes règles que l'automobile.
 
Le monde à l'envers
Pas plus que le piéton ne saurait être visé par une réglementation répressive, qui ferait de lui comme c'est le cas actuellement, un obstacle à la circulation (automobile). Un piéton soumis au code de la route c'est un non sens. C'est le code de la route qui doit être au service du piéton d'abord, de la bicyclette ensuite, puis dans l'ordre, aux transports adaptés, en commun, et à la toute fin à l'automobile et au camion. La priorité absolue doit être accordée en premier lieu au piéton. Puis ensuite en ordre décroissant aux autres usagers de la route selon leur taille, et l'importance de la place qu'ils occupent, tout en tenant compte rigoureusement de leur vulnérabilité, et à contrario de leur dangerosité en cas de rencontre

Erreur de jugement
Chaque année de bonnes âmes nous reviennent avec l'antienne de l'insouciance des piétons, de la témérité des cyclistes, qui seraient les artisans de leurs malheurs, lorsque les statistiques des accidents de vélos ou de piétons augmentent.

Tout le monde sait qu'une automobile, munie d'un moteur de 100 chevaux (+), qui pousse une masse de ferraille de plus d'une tonne, polluante, encombrante, bruyante, dispendieuse, pour en fin de compte ne déplacer qu'un seul individu, est une aberration. Mais l'habitude étant prise depuis maintenant 100 ans, on ne voit plus le jour où les humains deviendront raisonnables  et s'organiseront collectivement pour utiliser les voitures sans pour autant polluer la planète, faire de la vie en ville un cauchemar de tous les instants, provoquer plus de 400 morts annuellement (au Québec) et des dizaines de milliers de blessés avec des centaines d'handicapés à vie.

Jamais les imprudences des piétons ou des cyclistes, dussent-elles provoquer des embouteillages de cyclistes ou des carambolages de citoyens empilés les uns sur les autres (l'image est plaisante non?), avec ici et là des accrochages même violents, ne pourront égaler en dégâts, en coûts, en tragédies, les horribles bilans de l'automobile. C'est carrément impensable, voir impossible. Je me demande si en Chine ou aux Indes par exemples, où il y a des centaines de millions de cyclistes, si le bilan des accidents est un tant soit peu comparable aux horribles hécatombes annuelles sur nos routes, du fait de ces hordes de cyclistes? 

J'en doute fort. Là comme ailleurs l'automobile est en cause dans les accidents de la route. Que ce soit entre autos, autos et piétons, ou autos et cyclistes. Les rencontres brutales entre piétons ou entre cyclistes et piétons sont exaspérantes, mais elles ne sèment ni la mort ni même de blessures graves. Sauf rare cas d'exception.
 
Quand l'éducation fout le camp, la répression s'installe
Il y a de manière récurrente des appels à la coercition afin de mettre au pas ces cyclistes  ''enragés'', véritables dangers publics qui zigzaguent dans le trafic, et ne respectent pas les feux rouges, au risque de semer le désarroi dans le troupeau si bien discipliné n'est-ce-pas, des automobilistes, qui eux, bien évidemment respectent tous le code de la route hein?

Mon œil oui!  Et allez donc, qu'on sorte la panoplie inopérante des amendes pour le non port du casque, les arrêts qui n'en sont pas aux intersections, le manque de courtoisie. Bref  que l'on surveille ces ''malades'' du deux roues. Par contre pour ce qui est des automobilistes que l'on écrase depuis 100 ans sous les amendes pour le non respect du code de la route, vous pensez si à part remplir les coffres de la ville de tous ces montants, si cela a fait en sorte que depuis une génération ou deux, les conducteurs soient aujourd'hui plus prudents, plus respectueux des piétons et des cyclistes, hé bien non! 

Ils ne se respectent même pas entre eux, s'apostrophent grossièrement à la plus petite rencontre contraignante, se faufilent en bafouant les règles les plus élémentaires de sécurité. Il n'y a pas plus sauvage qu'un automobiliste frustré, et ils le sont tous. Un piéton ou un cycliste saoul est un inconvénient pour lui-même. Un automobiliste imbibé d'alcool est un criminel.

Les automobilistes furieux se foutent des amendes, ils ont un budget pour ces amendes. Et ma foi tant qu'ils ne perdent pas leur permis, ils conduisent sans ne jamais respecter le code de la route. Ils conduisent d'ailleurs même s'ils perdent leur permis. On aura compris que je parle ici des fous du volant, et non pas de cette majorité tranquille qui se conduit raisonnablement bien au volant de leur voiture.


La foire aux nonos
Pourquoi cette incurie généralisée? Mais parce qu'il y a des millions d'automobilistes contre quelques centaines de surveillants, et que statistiquement l'avantage dans ce jeu des souris et du chat, entre les délinquants de la route et le réprimant, va aux premiers. C'est d'abord une question de manque de formation, de civisme, de sensibilisation à l'Autre, puis c'est une complexe affaire de statistiques. De plus maintenant avec le téléphone portable, tout le monde sait où, quand et comment, reconnaître les lieux où la police les attend. Et ils s'ajustent le temps d'une pose, en conséquence. 

Une fois l'alerte passée, le barrage policier contourné, ils repartent de plus belle. Personne, je dis bien personne, ne respecte les avertissements de ralentissement près des chantiers. Personne ne respecte la distance de sécurité en vertu des lois de la physique, lorsque toutes ces autos se suivent à 10 mètres les unes des autres, à des vitesses de 120kms heure. Au moindre pépin, c'est l'empilage, la catastrophe, la mort, et on s'en fout.

Pendant ce temps, la bicyclette, qui prend vingt fois moins de place qu'une auto, qui ne pollue absolument pas. Qui ne fait pas de bruit, qui coûte des pinottes à coté de l'auto, tout en abaissant les coûts sociaux de la Santé du fait des bienfaits qu'elle procure à ses adeptes, va son petit bonhomme de chemin, en interprétant certes le code de la route d'une manière assez fantaisiste, mais sans que cela n'ait vraiment de conséquence alarmante pour qui que ce soit. À moins d'une rencontre avec une automobile ou un quelconque véhicule motorisé.

Dans un tel cas c'est la rencontre du pot de terre avec le tracteur motorisé qui pèse une tonne. 

La bicyclette y perd toujours, et c'est sa faute bien sur. N'avait qu'à pas se trouver là! Le pauvre automobiliste lui n'est pas responsable et ma foi, ça parait, lorsque l'on regarde sous ses roues le cycliste ou le piéton écrasé, au prix d'une éraflure sur la carrosserie de l'auto ou d'une bosse. Tu parles d'un drame hein!

Comment faire pour que ça change?
Interdire le vélo?
Rendre illégale la marche à pied?
Et faire des voitures blindées comme des tanks?
C'est une idée.
J'y reviendrai dans un prochain article.
Julien Maréchal

vendredi 3 mai 2013

Bonjour La Police!



Montréal, ville assiégée par la sottise
Le ménage du printemps se fera en novembre prochain.

Parce que bien évidemment dans l'état actuel des choses, les élus à l'Hôtel de Ville de Montréal, ou du moins ce qu'il en reste, n'osent pas faire trop de vagues. Il y a bien le Maire par intérim Michael Applebaum qui pose des gestes, comme celui d'exclure une firme d'ingénieurs-conseil des postulants aux contrats de la ville pour 5 ans, les autres annoncent des changements (pour la plupart cosmétiques) dans la manière de faire les choses dans l'avenir.

Si le passé est garant de cet avenir, les mêmes individus qui s'affichent depuis plus ou moins 10 ans au Conseil de Ville vont tout simplement se représenter et pensent être élus. Une fois en place, ils feront du pareil au même et nous n'en sortirons pas.
Le vocabulaire sera ajusté de même que la gestuelle, mais la manière de faire les choses restera la même.

Passons donc aux actes.
Le règlement P-6

Il est carrément indéfendable peu importe qu'une majorité frileuse se soit prononcée  pour son maintien au dernier vote. En ce moment c'est la Police qui tient, c'est le cas de le dire, le haut du pavé.

Bientôt il n'y aura plus moyen de descendre nulle part dans les rues, sans devoir déposer au poste de police son itinéraire. Il y a quelques jours la Police a interpellé des mamans et des bambins qui traversaient la rue au feu vert, pour signifier aux automobilistes que l'intersection De Lorimier et Saint Joseph est dangereuse pour les enfants. 

La Police est intervenue en invoquant le règlement P-6 pour interdire ces manifestations illégales. Le bon Ian Lafrenière, le commandant coincé et engoncé dans sa dialectique emphatique pathétique, toujours à défendre chez ses policiers les moindres gestes, surtout les plus abscons et les plus brutaux, a marqué une pause, l'évidence étant que ses policiers sont parfois des imbéciles, même si la chose ne se dit pas comme cela.

Ce règlement P-6 est devenu pour les policiers en mal d'interventionnisme musclé, un prétexte constant à tous les abus.
Et ne venez pas me dire qu'ils appliquent ce règlement à contrecœur. Il n'y a qu'à regarder ou lire les nouvelles, pour constater que ces agents de police jouissent considérablement de l'expression de leur force contre des citoyens inoffensifs.
Cela saute aux yeux. Il y a en ce moment de nombreuses associations, des députés et des conseillers qui s'insurgent contre cette dérive policière absolument malsaine. Mais de là à abroger ce règlement, ou à tout le moins de l'amender, ils ne le font pas. Ils attendent qu'il y ait un ou des morts.

Pourquoi? Mais parce qu'ils ont peur de la Police, et que la Police aime faire peur. Surtout aux citoyens ordinaires, qui sont sans défenses face à leurs agissements de brutes.
Il faudra bien un jour ou l'autre, et le plus tôt sera le mieux, faire disparaitre ce foutu règlement faiseur de troubles. Sauf qu'entre temps, beaucoup de mal aura été fait, et beaucoup de braves gens auront été interpellés, attaqués, matraqués, arrêtés, contusionnés, tuméfiés, blessés, affligés d'amendes imbéciles, et ce sera aux tribunaux de faire le ménage dans les résultats de cette dérive malsaine.
Les policiers eux, surtout ceux qui se seront conduits comme des sauvages, et auront bousculés sans ménagements des passants, en les accusant de voies de faits et d'obstruction, ou de résistance, seront tous amnistiés quant à leur conduite scandaleuse, et même seront-ils félicités pour leur excellent travail de répression.
Répression de quoi au juste? Mais répression du droit de manifester et de contester démocratiquement des situations odieuses.

Ah mais c'est qu'on ne plaisante pas dans la Police avec la démocratie! 

D'abord dans la Police de la démocratie il n'y en a pas.
Les policiers sont formés comme dans l'armée, et doivent obéir. 
Si on leur dit de tirer sur la foule ils vont tirer sur la foule. 
Avec des balles de plastiques, des bombes lacrymogènes, du poivre de Cayenne, des balles assourdissantes. Ils se serviront de chevaux bardés d'armures anti projectiles. Ils se mettront à cinq ou six pour renverser une frêle jeune fille qui résiste, Ils bousculeront un étudiant jusqu'à lui casser les côtes ou le nez.
Pourquoi?
Mais parce qu'il est dans la rue, et n'a pas demandé de permission pour y être. Mais surtout parce que taper sur des plus faibles parce qu'on a du pouvoir, vous pensez s'ils vont s'en priver hein!
Me semble…!
Vous allez voir qu'un jour ou l'autre, histoire de pousser au bout leur logique répressive, des dizaines, voire des centaines de policiers, vont prendre en souricière une rue au complet. 
Mettons Saint Denis entre Mont-Royal et Roy, vont boucher les sorties aux rues adjacentes, et vont interpeller tous les passants parce qu'ils seront plus de trois à déambuler sur les trottoirs sans permission.

Vous riez? Vous pensez que ça ne se peut pas?
Vous vous trompez. Ils vont le faire d'une manière ou d'une autre et probablement à petite échelle d'abord, et devant l'indolence et l'inertie de la population, vont recommencer jusqu'à ce qu'ils testent la limite de leurs interventions.
Pourquoi feraient-ils cela me demanderez-vous?
Mais parce que c'est jouissif que de mesurer sa force en intimidant les autres. Cela se voit dans toutes les écoles, partout sur la planète, à toutes les échelles. Il n'y a aucune raison pour les policiers de Montréal de s'en prendre ainsi à de paisibles citoyens, mais du moment que le règlement P-6 leur propose de le faire… ils vont se gêner?
Ben tiens.

Quant à Ian Lafrenière je l'ai déjà blâmé pour ses interventions kafkaïennes
(il ne sait pas ce que ça veut dire mais c'est pareil) il veut maintenant se faire passer pour une victime, parce que des maladroits l'auraient ''menacé'' avec de mauvaises caricatures. Le pauvre homme fait vraiment pitié. Il doit trembler de peur, lui qui est protégé par une armée de cosaques, remplis de mépris et de haine pour les citoyens qu'ils ont charge de protéger, et qu'ils agressent collectivement au plus petit et insignifiant prétexte.
Faut-il qu'il y en ait des frustrés de la violence dans les rangs de cette soldatesque malfaisante et incohérente.
Julien Maréchal
Montréal